Les fabuleuses collections du musée archéologique de Naples.
Musée Archéologique de Naples, les fresques, les mosaïques de Pompéi
Pompéi, de la douceur de vivre…au chaos ! Nous somme en l’an 79, en quelques minutes, la cité est rayée de la carte. Pline le Jeune, témoin de cette tragédie, écrit :
« Cette nuit sera éternelle et la dernière du monde »
Elle restera dans l’ombre jusqu’en 1748.
C’est le roi Charles III, père de Ferdinand IV qui est l’instigateur des fouilles d’Herculanum en 1738 et celles de Pompéi en 1748 et qui sont à l’origine de la fondation du musée de Naples. Un site s’est avéré nécessaire pour abriter les objets archéologiques comme les fresques, sortis des couches de cendres rejetées par l’éruption du Vésuve.
La riche décoration des maisons atteste d’une douceur de vivre et d’un niveau culturel élevé des habitants. Les statues, les peintures où les mosaïques, d’une incroyable variété témoignent de cet art de vivre.
La qualité chromatique des fresques a longtemps intriguée les chercheurs. En fait la peinture est constituée en mélangeant les couleurs à une part de chaux et de savon additionnée de cire. Ensuite on lustre avec avec un linge.
Notons, pour la petite histoire, que les habitations étaient dotées de robinets et de l’eau courante acheminée par des canalisations. L’évacuation s’effectuait par le tout-à-l’égout. Nous n’avons rien inventé avec notre système actuel…
Cette vidéo nous offre une visite au musée archéologique de Naples :
Découvrons quelques remarquables chefs-œuvre, mosaïques et fresques qui proviennent de Pompéi.
L’Académie de Platon
Les personnages de cette mosaïque, qui date du IIe siècle avant J.- C., sont probablement des philosophes. Ils portent le costume typique des penseurs grecs de l’époque classique, à savoir, un manteau qui laisse leur bras droit découvert. Le troisième homme en partant de la gauche serait Platon.
Autour de cette splendide mosaïque, il faut souligner un feston de feuilles et de fruits secs, entrecoupé de masques comiques.
Oiseaux au bord d’une coupe
Les oiseaux, un sujet très souvent représenté dans la décoration chez les romains. Cette mosaïque date du Ier siècle avant J.-C.
Notons une grande variété chromatique dans le plumage des volatiles, qui s’abreuvent dans une coupe. A la base du piédestal remarquons le chat à la fourrure tachetée, qui semble observer sournoisement les oiseaux.
Paquius Proculus et son épouse, fresque.
Cette fresque peinte au Ier siècle après J.-.C. est encore bien représentative des habitants de la cité.
L’homme, Paquius Proculus tient un rouleau de papyrus dans sa main. Son épouse, près de lui, avec un stylet et des tablettes de cire est dans la posture d’une femme de lettre.
Portrait dit “de Sapho” fresque du Musée Archéologique de Naples
Cette fresque est l’une des plus célèbres de Pompéi.
Elle est la représentation d’une femme cultivée, sans doute la poétesse grec Sapho (ou Sappho), née à Mytilène au VIIe siècle avant J.-C. dans l’île de Lesbos et exilée en Sicile, pour avoir soutenu le parti aristocratique contre le tyran Pittacos.
Elle porte l’habit typique des aristocrates romaines. Ses bijoux confirment le statut social élevé de la jeune femme.
Par la suite, la fabuleuse collection Farnèse, jusqu’alors détenue à Rome, est transférée au musée de Naples en 1786, et ce, sur ordre du roi Ferdinand IV, héritier légitime par sa grand’mère Elisabeth Farnèse, de ce trésor inestimable Parmi le produit des fouilles effectuées au XVIe siècle dans les thermes de Caracalla, notons ‘l’Hercule et le Taureau Farnèse’, des centaines de statues.
Musée Archéologique de Naples – Hercule Farnèse
C’est le sculpteur Glycon qui est à l’origine de cette imposante statue ; c’est une copie de l’œuvre en bronze du IVe siècle avant J.-C., réalisée par Lysippe.
Taureau Farnèse
Notons que cette sculpture est l’une des plus grandes de l’Antiquité classique. L’ensemble est sculpté dans un seul bloc de marbre ; il représente le supplice de la reine de Thèbes, Dircé. Ces deux petits neveux veulent la punir des tortures qu’elle a infligées à leur mère Antiope.
Le regroupement de ces fabuleuses collections font du musée archéologique de Naples la plus grande concentration de l’art romain d’Italie et donc du monde.
Nic Blanchard-Thibault
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