Les oeuvres de la Fondation BARNES
Une collection qui donne le vertige !
La Fondation Barnes reste la plus importante collection jamais rassemblée par un particulier. Une accumulation de chefs-d’œuvre qui dépasse les deux milles pièces.
Albert Coombs Barnes (1872-1951) a fait de brillantes études à la faculté de médecine de l’université de Pennsylvanie. Outre son expérience dans le domaine de la médecine, il s’intéresse à la science et principalement à la chimie. Des recherches indépendantes effectuées avec son épouse, déboucheront sur la mise au point d’un composé argentique, l’Argyrol, efficace dans le traitement des inflammations oculaires.
La Fondation un projet pédagogique expérimental !
Le Docteur Barnes avait pour objectif de constituer une collection de peinture d’une qualité exceptionnelle pour le XXe siècle et considérait que des œuvres réunies seraient les outils parfaits pour animer son projet pédagogique expérimental.
Cet objectif sera atteint en 1922 par l’ouverture de « l’école de la Fondation Barnes ».
Dans sa collection des tableaux de Cézanne, Renoir, Van Gogh, Monet, Picasso, Degas…..mais aussi des sculptures africaines, égyptiennes, romaines ou grecs, des bijoux et poteries des Indiens d’Amérique, il y a aussi d’éblouissants tapis navajo.
En 1935 il commence à acheter des meubles surtout de style néo-classique américain (fin du XVIIIe siècle), afin de donner une dimension supplémentaire à la présentation des œuvres.
L’état d’esprit d’ Albert Coombs Barnes :
Il était convaincu que : « des gens ordinaires peuvent comprendre l’art et éprouver des sentiments esthétiques divers.»
Dans sa fondation il a voulu transmettre les diverses sortes d’émotions exprimées dans une peinture, et pour qui veut se donner la peine de regarder, les œuvres d’art résument les valeurs humaines perceptibles autour de nous. Barnes avait pour conviction qu’une société instruite est « le pivot de la démocratie ». Il voulait utiliser l’éducation comme un moyen de sortir la classe ouvrière et le prolétariat du ghetto de illettrisme.
Le musée du Docteur Barnes était aussi un havre de paix où l’on chantait du gospel devant les tableaux de maître.
Ce qu’il a apporté à l’art, à l’éducation et à la recherche esthétique est considérable.
La Fondation Barnes, une immersion parmi les œuvres:
https://www.rtbf.be/culture/arts/detail_la-fondation-barnes-met-en-ligne-ses-oeuvres?id=9757848
Dans la collection Pierre-Auguste Renoir est majoritaire.
Ici le tableau « Noirmoutier » de 1892. Dans cette composition le feuillage des arbres se dessin telle une dentelle sur le ciel. Les longues branches semblent offrir un abri accueillant pour les promeneurs, comme pour justifier la déclaration de Renoir :
« Moi, j’aime les tableaux qui me donnent envie de me balader dedans, lorsque c’est un paysage »
Claude Monet est aussi largement représenté à la Fondation Barnes.
Un détour par « Le bateau-atelier » de 1876. Une vente fructueuse a permis à Monet d’acheter une barque et y faire établir une cabine pour installer son chevalet.
« Que de belles heures j’ai passées avec Manet sur ce petit bateau. Ces beaux moments avec leurs illusions, leur enthousiasme, leur ferveur, ne devraient jamais finir.» dira plus tard Claude Monet.
Parmi les grands maîtres de la Fondation Barnes, Picasso :
» Acrobate et Jeune arlequin » de 1905
C’est l’un des grands tableaux consacrés aux saltimbanques. Les visages sont fins, les silhouettes longilignes. Dans cette toile il y a un climat de douceur, donné par le geste tendre de l’acrobate.
Notons la vasque fleurie, qui apporte de la gaieté à la composition.
Cézanne , post-impressionniste, est très présent dans la collection Barnes :
« Le vase paillé » de 1895
Au premier plan la retombée triangulaire d’un torchon soigneusement chiffonné attire le regard ; la rayure rouge joue l’accord parfait avec les pommes qui s’opposent au vert et jaune des poires.
Le vase paillé :
Le vase paillé est représenté avec des couleurs plus douces ; des bleus sont enrichis par le ton ocre des lacets de paille.
Le fond sombre, est panaché de bleu et de touches rouges, il accentue la puissance que dégage cette nature morte de Cézanne.
(Source: Richard J. Wattenmaker, Directeur des Archives of Americain Art. Smithsonian Institution)
Nic Blanchard-Thibault