THE GODFATHERS : Birth, School, Work, Death

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Mantra définitif !

Le single Birth, School, Work, Death en 1987
The Godfathers : le single Birth, School, Work, Death en 1987

Un titre toujours de circonstance ? Automne 1987, le gang anglais The Godfathers présente un véritable brûlot, radical et revendicatif, le single Birth, School, Work, Death.
Issus de la formation Sid Presley Experience, les gars – les deux frangins Coyne, le provocateur Peter au chant et Chris à la basse -, forment le groupe en 1985 avec le batteur George Mazur plus les guitaristes Kris Dollimore et Mike Gibson (!!!). Ils proposent un rock tendu et électrique autour de la voix rageuse de Peter Coyne, une section rythmique implacable et surtout un festival de guitares avec le tandem Dollimore / Gibson qui n’est pas sans rappeler parfois les duels de cordes de Thin Lizzy mais sous amphétamines.

The Godfathers – This Damn Nation(1986)

Des six cordes et des fuzz

Alors que dominent au milieu des années 80 les collectifs  à synthés, les Parrains participent ainsi au retour glorieux des six cordes et des fuzz comme d’ailleurs les frérots bruyants de The Jesus And Mary Chain. Les gusses lancent pendant l’année 86 une série de singles qui cassent la baraque. Il faut dire aussi que leur son tonitruant à la sauce Punk – Pub Rock – Garage est magnifié sur disque par l’expert en chef Vic Maile.

The Godfathers – I Want Everything (1986)

Et bien sûr, les cinq en costumes de mafieux rayonnent sur scène, avec le bonimenteur Peter Coyne haranguant la foule tel un Patrick McGoohan cherchant la sortie du Village. Bref, un bilan parfait que couronne un premier album, compilant leurs singles incendiaires plus quelque inédits sous le titre Hit By Hit, le quintet n’hésitant pas à reprendre le Cold Turkey de John – accro – Lennon dans une version surdosée.

The Godfathers – Cold Turkey Live In London (1988)

Des allures de slogans

Mais revenons à nos boutons (d’amplis bien sûr…). Pendant l’été 87, les Godfathers flanqués de l’inévitable Vic Maile bossent sur un véritable LP. De la dizaine de titres travaillés se dégage un thème résumant parfaitement la morgue désespérée de Coyne et le son surpuissant du gang : Birth, School, Work, Death ! Quel programme !

Après une intro de riffs acides, le chanteur crache sa bile. Au delà de la maxime digne d’un sujet de Philo, Coyne raconte qu’il s’est fait avoir, comme dans le film avec Michael Caine. Il a été humilié, et ce monde n’est pas pour lui. Le refrain prend des allures de slogans hurlés pendant les manifs, à l’instar des mineurs grévistes bafoués par Margaret Thatcher deux ans auparavant. Car c’est bien de cette Angleterre-là dont parle Peter Coyne, celle de la Révolution Libérale des Conservateurs menée par la dite Dame de Fer. Avec ses Golden Boys and Girls… Et ses laissés-pour-compte.

The Godfathers – Birth, School, Work, Death (1987)

Been turned around till I’m upside down
Been all at sea until I’ve drowned
And I’ve felt torture, I’ve felt pain
Just like that film with Michael Caine
I’ve been abused and I’ve been confused
And I’ve kissed Margaret Thatcher’s shoes
And I been high and I been low
And I don’t know where to go
Birth, school, work, death
Birth, school, work, death
And heroin was the love you gave
From the cradle to the grave
Boys and girls don’t understand
The devil makes work for idle hands
I cut myself but I don’t bleed
‘Cause I don’t get what I need
Doesn’t matter what I say
Tomorrow’s still another day
Birth, school, work, death
Birth, school, work, death
Yeah I been high and I been low
And I don’t know where to go
I’m living on the never never never
This time it’s gonna be forever
I’ll live and die don’t ask me why
I want to go to paradise
And I don’t need your sympathy
There’s nothing in this world for me
Birth, school, work, death
Birth, school, work, death…

Godfathers' Rose (POUP)
The Godfathers’ Rose par POUP

Le tempo s’affiche plutôt moyen mais très vite la voix hargneuse et les grattes du duo Dollimore / Gibson vous vrillent les neurones. Le solo médian sonne impérial mais surtout c’est le retour du soliste dans le final qui renverse les chaises. Comment le Vic a-t-il réussi à façonner ce son de cordes quasi physique ? Enfin la coda avec le mantra définitif en boucle et en chœur parachève le morceau. Un GRAND titre des eighties !
Sortie en single le 24 Septembre 1987, cette bombe va cartonner en Grande-Bretagne et surtout aux States, puis soutiendra la parution de l’album éponyme en Janvier 88 – le 11 -, lequel deviendra un véritable classique du Rock anglais de la décennie.

The Godfathers : Birth, School, Work, Death
The Godfathers : l’album Birth, School, Work, Death (1988)

Puis d’autres disques suivront, toujours impertinents et voltaïques : More Songs About Love And Hate (1989), Unreal World (1991), Orange (1993) mais avec une audience en berne… Après des pauses au début des années 2000, The Godfathers sont revenus en version alternative autour de leur mentor, Coyne. Leur dernier opus à ce jour, Alpha Beta Gamma Delta en 2022 assure comme aux premiers jours…

Bruno Polaroïd / Illustration par POUP

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