U.D.O. – L’après Accept d’Udo

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U.D.O. – L’après Accept d’Udo

UDO

A l’origine, Udo Dirksneider est le chanteur d’Accept, fameux groupe de heavy metal allemand, auteur du polémique et destructeur « Fast As A Shark ». Il participe aux sept premiers Lps du groupe teuton, le quitte, puis revient épisodiquement lors d’une reformation. A l’issue, il forme U.D.O. A la suite d’un premier album manquant sensiblement de punch (Animal House – 1987), le hurleur et ses hommes vomissent une bombe thermonucléaire : Mean Machine (1989). Pour beaucoup, cette livraison incendiaire figure ce qu’Accept aurait dû proposer après Metal Heart (1985).

Forant ses mèches dans un Metal plus « mou » avec Faceless World (1990), U.D.O. réinjecte une dose de pili-pili dans sa tambouille sur Time Bomb (1991). Les albums qui sortiront par la suite ne seront qu’une resucée de ce que le groupe fait le mieux : abattre un marteau sur l’enclume.

U.D.O. – Painted Love

Pour se faire une idée sur la puissance de feu du combo, rien de mieux que le live. Le 10 avril 1989, au Zénith de paris, les « chiens de guerre » ouvrent pour Ozzy Osbourne. Malgré Zakk Wylde dans ses rangs, ce soir-là, l’ex chanteur du Sabbath Noir caricature une pantomime. Au cœur de sa dégénérescence, il évolue tel un vieillard perclus de rhumatismes. A côté U.D.O. catapulte une déferlante de pains dans les articulés dentaires, du genre à vous déchausser les molaires, à saigner des gencives. Les parpaings qui volent depuis la scène assomment l’assistance, « bruit » magnifique au service d’une prestation apocalyptique. Dans la salle, les Metalleux jubilent ! Avec un manifeste du calibre de Mean Machine dans les bacs, personne ne doutait du tremblement de terre à venir.

Don’t Look Back

La voix de Sieur Dirksneider, soit l’on s’y fait, la subissant : un mal pour un bien, soit elle rebute dès les premiers « gru-mots » qu’elle éructe. Elle évoque l’ouragan des sirènes le premier mercredi du mois couplé à un Brian Johnson criant par-dessus les aboiements d’une meute de Berger Allemand. Derrière, les rapières tranchent du riff en rangs serrés non sans une certaine féodalité musicale sur les solos. Le duo basse / batterie, quant à lui, monopolise un nouveau moyen de déconstruction massive. Chez les 7 nains, joyeux faits des bons, grincheux applaudit pendant que Blanche-Neige énuclée la sorcière. Du vitriol chez les Pieds Nickelés !

U.D.O. – Time Bomb

Suffit-il d’envoyer la sauce, de casser du bois, d’envoyer du bois ou casser la sauce pour graver son nom dans l’histoire du Metal mondial ? Devant la pléthore de groupes prétendant au titre, une bonne dose de chance participe au processus … et une once de talent ? Pour le moins d’originalité, qualité nécessaire à l’extraction d’une cuve sans fond. Si le tonneau de Danaïdes ne cesse de se remplir, celui du Heavy Metal déborde continuellement.

Avec Mean Machine, U.D.O., sans révolutionner le genre, aura su tirer son Perfecto clouté de la broyeuse. « J’veux du cuir ! », chante Souchon. « Servi ! », lui répondent des sidérurgistes asservis.

We’re History

Si vous en avez marre de vous « tirlipoter » mollement le « Schmilblick » en soirée sur votre canapé, voilà de quoi vous roidir le vit !

Thierry Dauge

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