The Cure – The Head on the door … et la Curemania

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The Cure – The Head on the Door

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The Cure The head on the door – CUREMANIA

My head on the door was a dream…

The Head on the door est incontestablement le grand virage pop de Cure déjà en partie amorcé par Robert Smith sur le précédent opus du groupe The Top en 1984. Il sort en août 1985 et Robert Smith le compose intégralement. L’album marque une rupture définitive avec la magistrale trilogie Cold Wave: Seventeen Seconds, Faith et Pornography.
Cure accède grâce à ce disque à une renommée internationale avec des titres plus populaires qui vont se loger rapidement aux sommets des Charts. Personne n’a oublié le raz de marée provoqué par In Between day’s et Close to me, les deux singles qui ont propulsé la notoriété mondiale de Cure.

Cure : Push – Live 2012

Malgré l’efficacité incontestable d’In Between days soutenu par une rythmique endiablée, les perles de l’album ne sont pas forcément contenues dans les plus grands succès, bien qu’ils aient eu le mérite de populariser aussi bien l’album que le groupe. Lançons nous dans l’exercice périlleux du Top trois!

  1. Le puissant Push, avec son intro à rallonge et ses Riffs incisifs “Go Go Go”‘,
  2. A night like this l’un des titres les plus porteurs de cet album. Logé quelque part entre mélancolie envoûtante et fougue impétueuse.
  3. Et le précieux et nébuleux Sinking avec cet accord de piano démembré en intro. La sensation insensée de sombrer sans fin dans les limbes de cette musique souterraine et mystique… du grand Cure!

Cure : Sinking

L’une des grandes forces des dix titres de cet album réside encore dans l’hétérogénéité des compos. Une exploration évidente de nouveaux espaces. Smith croise l’indomptable noirceur désormais légendaire du groupe avec des tendances beaucoup plus rythmées, voir même carrément pop sur certains titres.

Une production léchée signée Dave Allen pour un album porté également par le retour historique de Simon Gallup (18 mois de brouille) en qui Robert Smith voue une confiance finalement exhaustive. Une réconciliation probablement essentielle pour l’équilibre du groupe. Une équipe marquée également par l’arrivée du batteur Boris Williams. Mais aussi de Porl Thompson, ex-guitariste de la période pré-historique d’ Easy Cure (1977) et également beau-frère de Smith.

Lol Tolhurst, l’ami d’enfance de Robert (cette fois, période école maternelle…) a laissé sa place de batteur optant pour un synthétiseur désormais inhérent à ces sonorités Pop, Rock et New-wave qui vont peu à peu opérer la transmutation du son Cure.

Toute époque confondue, The Cure demeure un groupe unique de part sa différence et son indifférence à l’imitation. Reconnaissable en un instant, incomparable par nature, un groupe incontournable et essentiel.

The Cure : A night like this

In Between day’s marquera le fer de lance de cette nouvelle époque. La Curemania est en marche, portée par le clip de l’ingénieux Tim Pope, glorifiant les tignasses échevelées, l’esthétique équivoque, rouges à lèvres au vent, tenues vestimentaires sombres et hors du temps, dans les mouvements enivrants d’une caméra déferlant sur le groupe (à vous en rendre malade…) tout cela pour l’époque, il faut bien l’avouer, était franchement percutant.

the cure curemania
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Si la mélancolie sombre des débuts dégouline encore des paroles de Robert Smith, le nouvel ère du succès emporte Cure dans un mouvement d’euphorie. C’est l’heure des premières scènes gigantesques, les fans en total mimétisme avec l’obscur et nonchalant gourou. Bien au de-là d’un simple disque, The Head on the door marque le virage ascensionnel du groupe. La fin d’une histoire pour certains, le commencement d’une aventure pour les autres.

Auguste Marshal

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