L’œuvre de Van Gogh est une douleur ensoleillée…!
Lorsque Vincent Van Gogh arrive à Saint-Rémy de Provence, il est fasciné par la lumière et la beauté des paysages. Notons le changement radical dans la réalisation du peintre. Alors qu’il séjourne un an dans la région, il réalise des tableaux éblouissants où d’une façon générale tout est lié à l’astre du jour. A cet égard, la période est majeure dans l’œuvre de l’artiste.
En d’autres termes, dans une lettre à son frère Théo, Van Gogh écrit :
«Exprimer la pensée par le rayonnement d’un ton clair sur un fond sombre. Exprimer l’espérance par quelque étoile. L’ardeur d’un être par un rayonnement de soleil couchant. Ce n’est certes pas là du trompe-l’œil réaliste, mais n’est-ce pas une chose réellement existante ?»
Champ de Blé avec cyprès
Composition en trois parties. D’abord au premier plan des touches circulaires dessinent le champ de blé et donnent une impression de tourbillon, puis on perçoit le mistral de Provence.
Ensuite, Van Gogh joue sur les contrastes avec le vert foncé des cyprès, leurs silhouettes élancées transpercent le ciel.
Enfin à gauche l’olivier aux teintes bleutées adoucit le paysage. Le ciel et les montagnes se dessinent en volutes et arabesques.
Les Tournesols
Cette fleur qui recherche la lumière du soleil est tout un symbole pour le peintre ; à cet égard il représente le tournesol dans toutes ses phases : en bouton, épanoui ou fané.
Le semeur au soleil couchant
La teinte dorée du soleil fascine le peintre, le jaune soufré inonde le paysage . Van Gogh aime les couleurs puissantes, c’est pourquoi le soleil a une place majeure dans beaucoup de ses tableaux de Provence.
La nuit étoilée
Une explosion d’étoiles dans ce contexte nocturne. Il faut souligner les formes ondulées qui expriment le tourment du peintre.
Van Gogh s’éloigne des impressionnistes pour privilégier l’expression des sentiments et les couleurs intenses.
La méridienne
L’artiste s’inspire d’un tableau de Millet pour peindre cette toile. C’est une belle réalisation chromatique, établit sur les contrastes entre les couleurs complémentaires, bleu-violet et jaune-orangé.
Les Souliers
Vincent Van Gogh affectionne tout particulièrement les natures mortes. Parmi ses œuvres clés, « Les Souliers », une série de cinq toiles peinte en 1886. Il représente deux chaussures de même pied, « dépareillés » selon Jacques Derrida ; Van Gogh lui-même ne parle pas de « paire » à leur sujet.
Plusieurs interprétations s’offrent à nous, est-ce un autoportrait symbolique de la pauvreté de l’artiste, un reflet de la misère ? Une représentation de la relation bancal qu’il entretient avec son frère Théo, qui a toujours été proche du peintre ; ou tout simplement des souliers de paysans et rien de plus…
Antonin Artaud dira de Van Gogh que « son pinceau est en ébriété » qu’il inonde ses paysages de sang et de vin qui fait « tournoyer tant de soleil ivres » ou gicler sur la toile « la couleur lie-de-vin de la terre »….
Le peintre n’a pas été reconnu de son vivant. Cependant aujourd’hui ses œuvres atteignent des records d’enchères dans les salles des ventes.
Son Génie est incontestable et unanime.
«Que de beautés dans l’art, à condition de pouvoir retenir ce que l’on a vu. On n’est alors jamais désœuvré ni vraiment solitaire, jamais seul.» Vincent Van Gogh
Nic Blanchard-Thibault