The DisruptivesVous connaissez le rock chrétien, mais pas le rock macroniste ? Il est temps de découvrir The Disruptives !
The Disruptives : c’est un sacré défi que s’est lancé Guillaume Meurice ! Délaisser le one-man-show pour se lancer… Dans la chanson. Enfin, La chanson… Le rock… Enfin, le rock… Le punk… Enfin, le punk… Punk, rock, un peu d’électro, même… Bienvenue au premier groupe rock macroniste de l’histoire ! The Disruptives, c’est un groupe formé par quatre anciens potes de HEC, membres du collectif « Les jeunes avec Raffarin ».
Guillaume Meurice, leader du groupe, chanteur et guitariste, jeune trou du cul start-uppeur dans la finance, qui a le courage et la probité d’une Aurore Bergé. Toujours sûr de lui et fidèle à ses convictions, à moins qu’il ne se sente en danger. Caro, la batteuse, est la fille du patron d’Universal, mais cela n’a bien évidemment aucun rapport avec le fait que ce soit la seule fille du groupe. Philippe, le bassiste, est hipster free-lance et gère un food-truck. Et Rémi, le guitariste, est rescapé des Beaux-Arts, qui ont fait de lui ce que font les Beaux-Arts de tous leurs étudiants : un gauchiste !
Teaser du spectacle musical
The Disruptives : du rock macroniste ?
Une fois le décor planté, le concert peut commencer. Le spectacle alterne entre chansons, vidéos parodiques, sketchs et… Power point ! Voilà qui upgrade le spectacle humoristique, tout en prenant le lead sur le rock. Le gouvernement et la politique sont disruptés et on passe la soirée à rire de bon cœur, tout en pogotant sur les morceaux énergiques. Les paroles font mouche et les messages fusent entre deux éclats de rire. Pas évident, pour le public, de sauter, chanter, rire et réfléchir malgré tout aux messages qui passent mine de rien.
Parce que c’est ça, le rock macroniste ! C’est jouer un morceau à la gloire des stagiaires, ces petites mains qui bossent si bien pour nos start-up, tout en ne demandant presque rien. Chanter une chanson pour dénoncer tous ces jaloux, qui envient la réussite de ceux qui bossent dur pour faire travailler les autres. Et toucher les cœurs avec le slow sur un coup de foudre dans l’open-space. Parce que l’entreprise, c’est l’amour, aussi. Et c’est aussi réussir à faire chanter à toute une salle « Raffarin, président ! » Magique.
Jaloux
The Disruptives : une vanne, un riff !
Et Guillaume, au niveau musique, sinon ? Il est très drôle. Ouais, ok, mais au niveau musique ? Le guitariste joue super bien ! Guillaume ? Non, Rémi. Ah, d’accord, mais Guillaume ? Guillaume ?… Eh bien, dans une fulgurance de lucidité dans le spectacle, il avoue « Je suis pas un chanteur ». Bon, donc ça va, il sait. Sa guitare ? Il sait gratouiller, oui, mais il est clairement sauvé par Rémi et Fifi de temps à autres. Dans l’ensemble ? Dans l’ensemble, c’est plutôt réussi.
Et puis, sérieusement, depuis quand est-ce que les groupes de punk jouent juste et bien ? C’est plus du punk, sinon ! Et… Soyons francs, le morceau style Fauve est une réussite totale. On pourrait résumer le spectacle au « stand-up guitare », le concept lancé par Rémi, le guitariste : une vanne, un riff. Ce qui offre au passage un bon moment de rigolade à écouter ses vannes toutes pourries, ponctuées d’un bon petit riff qu’il maîtrise du bout des doigts. Des vannes moisies, mais une vraie maîtrise de la guitare : ah tiens ! Le pendant exact de Guillaume Meurice ! C’est tellement disruptif, comme idée !
Et ça fonctionne !
En utilisant tous les codes de la start-up nation, en jouant avec le vocabulaire du nouveau monde, en fustigeant les gauchiasses et les cyniques, le message passe. Et la dernière chanson, reprise en chœur par le public et même a capella une fois le morceau fini, résonne à la fois comme une évidence et un slogan de campagne : « On se sort les droits du cul ! » Si ça, c’est pas THE projeeeeeeeeeeeeeeeeeet ? !
Retrouvez toutes les dates des Disruptives sur leur site : www.thedisruptives.com
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Delphine Hossa
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