Degas, la danse et le dessin
Edgar Degas est né le 19 juillet 1834 à Paris dans une famille aisée. Il abandonne la faculté de droit pour commencer une carrière artistique.
Très tôt il affirme un talent exceptionnel de dessinateur et rentre au Louvre pour y copier les œuvres de grands artistes comme André Mantegna, Rembrandt ou Durer.
C’est dans l’atelier de Louis Lamothe, élève du peintre Ingres, qu’il commence à apprendre la peinture. En 1855 il suit des cours à l’école des Beaux-Arts de Paris.
L’influence des grands maîtres
Il va faire plusieurs voyages en Italie, où il va fréquenter la Villa Médicis pour s’initier à la peinture à l’huile. Il va s’imprégner des œuvres des grands maîtres, Degas va acquérir une solide culture artistique.
Un élève du peintre Ingres
Très influencé par Ingres, il aura recours au dessin pour mettre en place ses compositions. Il se définit ainsi :
« Aucun art n’est aussi peu spontané que le mien. Ce que je fais est le résultat de la réflexion et de l’étude des grands maîtres. De l’inspiration, de la spontanéité, du tempérament, je ne sais rien »
Degas et les impressionnistes
Edgar Degas va se joindre au groupe des impressionnistes où il retrouve Monet, Renoir, Pissarro, Degas et Berthe Morisot. Ces derniers fondent la ‘Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs avec pour objectif de pouvoir exposer leurs tableaux sans passer par le Salon officiel.
Le peintre va s’éloigner de cette association au profit des droits à l’imagination et à la mémoire. L’artiste veut imposer son goût de l’étude et sa maîtrise du dessin, et n’hésite pas à fustiger les peintres de plein air.
Il s’attache à tout ce qui représente la vie, les scènes de café, les blanchisseuses, les modistes, les courses hippiques et la danse où, à partir de 1868 il va puiser son inspiration.
Après 1880, il est atteint de troubles visuels. Il se tourne vers le pastel et la sculpture, séries de danseurs et de nus féminins dans des poses naturelles.
Deux danseuses sur scène 1874
Edgar Degas réalise une ode à la grâce dans cette toile. Les danseuses sont en mouvement ; la représentation est délicate et le dessin est parfait. Le blanc des tutus attire le regard du spectateur et s’oppose au fond fleuri.
Ce tableau est la propriété de la collection Samuel Courtauld.
Les grands maîtres de la peinture : Degas
La Classe de danse 1871 d’Edgar Degas.
La danse, l’un des thèmes favoris pour Edgar Degas qui porte beaucoup d’attention au moindre détail.
Le blanc du tutu des danseuses est voluptueux, et s’oppose au vert des tours de taille des personnages. Le rouge écarlate des fleurs et de l’éventail, au premier plan, accroche le regard.
Au centre du tableau, bien campé, le maître de danse, qui serait Jules Perrot, l’un des grands danseurs et chorégraphes du siècle.
L’étoile 1876
Une danseuse en mouvement, fin d’arabesque ou salut au public ?
Dans le fond, sans doute un observateur, en noir, qui fait contraste avec le blanc de la tenue de la danseuse. Là encore le dessin est soigné et précis, c’est la représentation de la grâce.
Chez la modiste 1883 d’Edgar Degas.
Degas trouve son inspiration en visitant les boutiques de mode. Il aime représenter de jolies étoffes.
De la douceur se dégage de ce pastel, le visage de la cliente est dessiné avec précision, les chapeaux sont présentés avec soin.
Edgar Degas, peintre de la modernité et de l’élégance. Toute son œuvre est basée sur la précision et la représentation de la vraie vie.
« C’est dans le commun qu’est la grâce » déclare t’il.
Nic Blanchard-Thibault