POPINCOURT nouvel album We were bound to meet

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POPINCOURT, modern’ vintage POP

Nous avions découvert Popincourt en 2016 avec la sortie de son premier album “A New dimension to modern Love”…. Ce compositeur multi instrumentiste a depuis mené sa barque, semant son inspiration au gré des enregistrements et affirmant chaque fois une esthétique musicale soutenue. Le frenchy dissémine ainsi son style raffiné et aérien, avec un sens distingué de la poésie musicale.

Popincourt french singer pop
Crédit photo : Gérald Chabaud

Attendez-vous à naviguer dans un univers propice aux voyages oniriques…

Popincourt s’attache à brouiller les genres, troublant nos habitudes et distillant une subtile modern’ pop d’inspiration vintage, libérant de temps à autres des accents parfois Jazz, tantôt Soul.
Il esquisse ainsi sa vision mélodique, piste après piste, metteur en scène de son propre Movie, et nous invite à contempler son univers multidimensionnel.

Ainsi, doucement, nous glissons dans cet album, mi acteur mi spectateur,  comme dans un film de cinéma.

À l’évidence, POPINCOURT a tissé les fils de ses vies parallèles dans le berceau enchanté de l’Angleterre des années soixante et des seventies. Il a sans doute croisé la lumière fugace de Paul Weller, écouté le murmure secret de Ray Davis, dansé au rythme des rues sur la musique de Joe Jackson, ou peut-être, s’est-il égaré dans les songes éthérés de l’œuvre de Nick Drake, là où les rêves se rejoignent.

Nul besoin de se laisser emporter par un torrent émotionnel. Sa musique nous convie à un équilibre délicat, à l’image de ce Frenchy qui porte en lui l’âme “so British”. Son tout nouvel album, “We were bound to meet”, diffuse avec une grâce infinie son style raffiné et aérien, un doux parfum de poésie musicale dans l’air du temps.

C’est dans cet univers de quiétude qu’il réalise à mon sens ses plus belles pépites. A chacun d’y goûter son plaisir…

Parle nous de la réalisation de cet album ? Où l’as tu composé et enregistré ?

J’ai commencé à accumuler des plans, suites d’accords ou mélodies dès la réalisation de l’album précédent “A Deep Sense Of Happiness”. La période Covid est passée par là si bien que, confiné, j’ai joué davantage de piano, et cela s’est ressenti sur les compositions de ce nouveau disque, notamment pour les ballades.

L’album a été enregistré comme le précédent à l’Entresol Sound Studio près de Paris. Olivier Bostvironnois – qui joue des claviers dans la formule live du groupe – s’est occupé de la prise de son, du mix et du mastering. Nous nous connaissons bien maintenant et les choses sont très fluides. Je voulais sur ce disque un son plus aéré, épuré, mettant en avant davantage la basse et la batterie, avoir moins de couches de guitares ou de claviers. Cela dit le projet reste dans la continuité de ce que j’ai fait précédemment, une sorte de (power) pop matinée d’accords de jazz avec des choeurs féminins et encore une fois ici des arrangements de cordes sur trois titres, réalisés par mon ami Sébastien Souchois.

POPINCOURT we were bound to meet

Trouver un label, un réseau de distribution en 2023, c’est un parcours?…

Je suis sur le label Milano Records depuis l’album précédent. Grégoire Garrigues – un des fondateurs du label – est un super musicien qui a joué avec des légendes comme Tav Falco, Vince Taylor, Kim Fowler, Chris Wilson etc… Il a toujours la flamme et je suis ravi d’être sur ce label qui a dorénavant un distributeur. Le défi maintenant est de créer de la demande, que les magasins commandent. Il faut donc creuser son sillon, se faire connaître et j’utilise comme beaucoup les réseaux sociaux, ce qui prend un temps considérable mais qui permet de faire de belles rencontres.

L’idéal serait de jouer davantage, d’aller sur la route pour faire connaître le projet mais comme chacun sait, il n’y a “plus d’économie”: les gens n’achètent plus de disques et jouer dans des petits clubs n’est pas rentable. Je lisais que les Pretenders acceptaient de faire la première partie de Guns N’ Roses pour pouvoir se permettre de jouer dans des clubs selon leur desiderata. Si Axl Rose m’appelle, on peut en parler !

Avec qui as-tu collaboré pour enregistrer ?

Guillaume Glain, batteur du groupe, a enregistré les batteries sur ce disque et Olivier Bostvironnois le parties de piano, assez élaborées. J’ai joué les guitares, les orgues, un peu de Wurlitzer mais la nouveauté ici est que je me suis occupé également des parties de basse, instrument que j’adore, ayant grandi en écoutant Bruce Foxton (The Jam), Graham Maby (Joe Jackson) ou Bruce Thomas (Attractions de Costello). J’y ai pris beaucoup de plaisir et j’espère que cela s’entend sur le disque notamment sur un titre comme “The Worst Of Lullabies“, pour lequel nous avons réalisé un clip avec mon amie Anne Marzeliere.

On reconnaît la voix de Gabriela Giacoman de French Boutik… une collaboration quasi habituelle n’est ce pas ?

Oui je connais Gabriela depuis un quinzaine d’années, ai joué des claviers au sein de French Boutik pendant deux ans environ et nous travaillons effectivement fréquemment ensemble sur disque comme sur scène. C’est toujours un énorme plaisir: une personne de goût, créative, érudite, toujours positive. Elle a écrit deux textes pour ce disque dont celui de “Love on the barricades”, évoquant l’absurdité de certaines situations (ici des personnes parlant de la guerre, refaisant le monde, donnant leur avis mais bien installées dans leur confort, sans prendre aucun risque).

On ressent l’inspiration Jazz dans cet album… comme si cette part de ta culture musicale était aujourd’hui plus assumée ?

J’ai commencé a écouté du Jazz dès 14 ans et l’utilisation d’accords de Jazz dans la pop m’a toujours interpellé, que ce soit dans le Style Council, Joe Jackson ou The Colourfield. Cela fait vraiment partie de ma façon de composer et donc de ce projet. Pour ce disque les morceaux les plus lents comme “My Secret Place” sont effectivement imprégnés d’accords Jazz et j’essaie même sur ce titre et en toute humilité un solo à la Wes Montgomery.

Imagine, tu n’as qu’une seule chanson pour faire découvrir ton album… laquelle nous proposes-tu ?

Ce serait “The Worst Of Lullabies“, j’aime beaucoup le groove, la suite d’accord qui devient plus douce lors du refrain, les chœurs. Mais ce sont vraiment les arrangements de cordes de Sébastien Souchois, très “John Barry” qui donnent une dimension supplémentaire à ce titre.

Merci Popincourt !

Nouvel album, septembre 2023 : We were bound to meet

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