Léonard de Vinci symbolise à lui seul la Renaissance italienne.
Léonard de Vinci naît le 15 avril 1452 à Vinci en Toscane. Nous célébrons cette année le 500 ième anniversaire de sa mort.
Peintre, sculpteur, inventeur prolifique, scientifique mais aussi musicien des mots et humaniste, le toscan est considéré pour beaucoup comme un génie !
Pour commencer, quelques mots sur son éducation scolaire réservée aux mathématiques, son domaine (Il apprend plus tard, et seul, le latin et le grec). Ensuite il est apprenti dans l’atelier du célèbre Andréa del Verrocchio. Il y rencontre des artistes comme Sandro Botticelli, Le Pérugin, Domenico Ghirlandaio.
Il écoute, s’imprègne et se familiarise avec les différentes techniques jusqu’en 1476. A noter la technique du “sfumato” qui consiste à fondre les lignes et les contours par un dégradé de tons. Cela donne un effet de brume et de douceur à l’œuvre.
Du dessin à la peinture
Tout d’abord, Vinci considère que le dessin est la base de toute représentation picturale. Un trait d’ombre ou de lumière donne l’effet le plus juste d’un corps, d’un visage, de la nature.
Le maître florentin Andrea del Verrocchio, sculpteur, graveur, peintre et expert en perspective initie dans son atelier le jeune Léonard.
Les élèves commencent par étudier les drapés. La célèbre “Draperie pour une figure assise” est un bel exemple. Le volume s’exprime par la noirceur et le contraste du clair-obscur.
Dans ses conseils aux peintres Vinci écrit :
«L’artiste doit d’abord exercer sa main en copiant les dessins de la main d’un bon maître»
Ces deux dessins au fusain illustrent bien la citation ci-dessus.
Tête de femme penchée de Léonard de Vinci
Tête de femme d’Andrea del Verrocchio
Léonard l’inventeur :
En 1482, Vinci a une solide réputation de peintre, malgré cela, il désire être reconnu en tant qu’ingénieur. Il a nombre de projet de construction de machines militaire, tout d’abord, ce qui intéresse Ludovic Sforza, qui désire renforcer son arsenal militaire.
En peu de temps Vinci devient un expert en artillerie. Il s’instruit, étudie les techniques du XVIe siècle, tout en continuant à peindre les œuvres qui lui sont commandées.
Quelques exemples de son pouvoir d’imagination :
Les machines volantes, ancêtres de l’hélicoptère. En faite, c’est une ébauche, qui ne peut pas voler, mais qui exploite une idée nouvelle, à savoir, que l’air est épais et qu’il est possible d’y prendre appui.
Il écrit en 1505, le Codex Atlanticus, carnets de dessins et de descriptions sur le vol des oiseaux.
Le véhicule blindé, un précurseur du char moderne. C’est une plateforme circulaire sur des roues, qui lui permettent de se déplacer sur 360°. Il est doté de canons légers.
Ces deux inventions n’ont jamais été construites.
Le scaphandre ou la combinaison de plongée. Elle était faite en cuir de porc traité avec de l’huile de poisson pour qu’elle soit hydrophobe. Le casque a une paire de lunettes en verre. Pour respirer il y a un tube en bambou connecté à un flotteur en liège et en bois.
La photo est une réplique construite pour un documentaire.
Léonard de Vinci, le peintre :
L’œuvre de Léonard de Vinci surplombe l’histoire de la peinture et de l’invention. Jusqu’à la fin de sa vie il invente, se perfectionne. Il puise son inspiration en observant la nature, dont il tente de connaître et de vérifier les lois.
Dans son Traité de la peinture, manuscrit A, il élabore sa théorie :
« Si tu méprises la peinture, qui seule peut imiter tous les produits visibles de la nature, tu méprises à coup sûr une invention subtile, qui, par ses raisonnements philosophiques et difficiles, examine toutes les qualités des formes…Et cette science est vraiment la fille légitime de la nature, car c’est la nature qui l’a engendrée…»
Les incontournable du maître :
Tout d’abord il faut dire que les portraits réalisés par le peintre sont résolument modernes, parce que très différents de ceux de la période florentine précédente.
Remarquons la particularité des premiers portraits où n’apparaît plus de paysage, le personnage se présente devant un fond neutre, le visage est de trois-quarts.
La Dame à l’hermine (1489-1490)
Ce tableau est innovateur dans le domaine du portrait.
De toute évidence la dame représentée est jeune, et probablement issue d’une famille noble milanaise.
L’hermine tient une place importante dans cette œuvre. Remarquons la qualité et l’ondulation d’une fourrure luisante. La vivacité et la pose serpentine de l’animal semble être la clé de la composition.
La Belle Ferronnière (1495)
Dans ce tableau l’artiste réussit à saisir avec naturel le moment où la figure féminine tourne la tête vers l’observateur.
Les mains ne sont pas représentées, pour cette raison, l’attention est concentrée sur le visage et les yeux de la jeune femme. La force du regard capture le spectateur.
Une fine utilisation de la lumière, et un dosage savant du clair-obscur fait preuve de la grande maîtrise de l’artiste.
Dans le manuscrit C du Traité de la peinture, de 1490, Vinci décrit l’attention qu’il porte à l’observation de la lumière et de l’ombre :
« Un haut degré de grâce est conféré par l’ombre et la lumière aux visages…Par ce contraste le visage acquiert un fort relief…et une grande beauté.»
Il faut souligner, dans ces deux tableaux, le soin, tout particulier apporté aux détails des drapés et rubans des toilettes des modèles.
Léonard de Vinci – La Joconde (1503-1515)
Le mystère entoure encore cette œuvre aujourd’hui.
La sérénité se dégage du sourire du modèle. Le sfumato apporte de la douceur. Pour beaucoup c’est le portrait idéal…
Léonard de Vinci – La Cène
Tableau peint entre 1495 et 1498. Le Christ est le centre de la composition, les autres personnages sont présentés dans des gestes théâtraux. Il est indéniable que l’aspect le plus important de La Cène est la mise en mouvements des personnages.
Par ailleurs, c’est une scène majeure dans le récit de l’Évangile, et dans la pensée des Hommes.
Cette œuvre est une commande pour l’église Santa Maria delle Grazie de Milan.
Un panorama de l’œuvre de Léonard de Vinci dans cette vidéo :
Le Clos Lucé
En 1516, Léonard de Vinci s’installe au Clos Lucé sur invitation de François 1er. Il continue ses investigations avec pour projet, bâtir un gigantesque palais à Romorantin. Le décès du maître interrompt ce projet. Cependant, selon la légende, François 1er utilise les plans pour bâtir le château de Chambord.
Pour conclure, l’escalier à double révolution est, de toute évidence, l’œuvre du maître.
Léonard de Vinci meurt le 2 mai 1519, sa tombe se trouve dans la chapelle Saint-Hubert à Amboise.
La tombe de Léonard de Vinci
Pour conclure, l’œuvre est vaste. En premier lieu Vinci est ingénieux dans ses inventions, et subtil dans ses peintures. Enfin c’est un homme passionné de science et curieux de tout. Pour toutes ces raisons, ce génie “mérite le détour”…..
Nic Blanchard-Thibault
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