Philippe KATERINE : en studio et en concert

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Philippe KATERINE – en studio et en concert

Katerine

En studio

Philippe Katerine est, pour le moins, un original autodéterminé à ne pas faire comme les « autres ». Il commence par enregistrer ses œuvres seul dans sa chambre, des musiques éprises de minimalisme où le « texte » en français tient une place prépondérante. Caricaturalement, de Thouars, Deux-Sèvres, il « monte » à Paris. En 2005 parait « Robot après tout », une collection de chansons électronique qui contient le savoureux « Louxor j’adore », morceau addictif qui lui permet de « percer » auprès du grand public. Malgré cela, Katerine garde le statut d’artiste « parallèle », quasi underground, jusqu’au jour où il s’acoquine avec le groupe Little Rabbit, rebaptisé pour l’occasion : La Secte Humaine.

A partir de cette rencontre, le Rock’n’roll Circus prend le pouvoir. La formation configurée : Philippe Katerine au chant/ La Secte Humaine en support band, part sur la route semer un joyeux « bordel » dans les chaumières et/ou les appartements du 16ème arrondissement. Outre « Louxor j’adore », que peuvent bien donner sur scène des chansons au pressenti délirant comme : « Le train de 19h », « Patati patata ! », « Qu’est-ce qu’il a dit » ou « 78.2008 » ?

Philippe KATERINE – Le train de 19h

L’entièreté du contenu de « Robots après tout » est réenregistré en 2007, live en studio, sous le titre « Studio live » : de « vrais » musiciens jouant sur des « vrais » instruments dans une formation dite de « groupe ». Pour les fans, un DVD y est adjoint, l’ensemble changeant de titre pour devenir : « Border live + Studio live ».

Ce “package” témoigne des concerts donnés durant l’année 2006. Sans devenir pour autant du hard rock, la réinterprétation des titres les “énergise”, booste le son, promeut l’envie d’en découvrir un peu plus. Pour se rendre compte, évaluer la crédibilité ou la très débilité de l’artiste, quoi de mieux qu’une visite en salle ? Les amateurs et les curieux ayant déjà franchis le cap ne peuvent faire autrement qu’acquérir le double objet, film audiovisuel d’un souvenir pour le moins marquant

Katerine

En concert

Katerine sur scène, c’est les Déchiens rencontrent les Tuche ! Fanfreluche, maquillage, tenues en lycra, rayures et carreaux de concert, Ziggy Stardust « fripé » en miroir. Les « musichiens », gainés d’intégrales et collantes tenues blanches à cagoules, les yeux sertis de mascara noir, sont « fichés » sur scène comme des mannequins de celluloïd dans une vitrine de grand magasin. Quant à Philippe Katerine, il adopte les colifichets disponibles pourvu qu’ils servent ses jambes cylindriques et son début d’embonpoint. Mais commençons par le début, une 1ère partie sans égale !

Des majorettes belges envahissent la scène de l’Olympia pour une démonstration de « bâton » et autres mouvements spécifiques à la confrérie. Elles sont plutôt rondelettes et de tous âges, de l’adolescente à la quarantenaire. Irréelle ! Les spectateurs, un temps stupéfaits par l’incongruité d’une telle programmation, adoptent progressivement des sourires ravis. L’inattendu a cela de bon qu’il réveille des « enfances » un temps enfouies au plus profond du monde adulte. Gymnastes sorties, les pseudo gladiateurs montmartrois font le show. Par la vielle garde, la voix de Katerine eut été qualifiée de « filet » puis, lui-même, étiqueté : « chanteur d’opérette ».

Ce fausset nichant préférentiellement dans les aigus dérape lorsqu’il force ses cordes vocales. Il instaure des purs moments de fragilité ou de poésie dès que les morceaux se livrent dépouillés. Sans transition, des gratinées d’électricité déchirent dentelles et plumes pour déplacer les esprits vers le Berlin des années vingt. D’originalités en gaudrioles, Katerine et ses boys essorent les notes et les minutes, distordant une zone pulsatile d’espace-temps, insaisissable mais indubitablement pop et rock.

A vivre et à revivre !

Thierry DaugeCulturesCo

Philippe KATERINE – Louxor j’adore

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