Les RAMONES : album de reprises et concert en France

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RAMONES – en studio et en concert

Ramones

En studio

En décembre 1993, les Ramones sortent leur avant dernier album: «Acid eaters», un Lp uniquement constitué de reprises. Ramones, groupe de «crapouillots» incapables d’autre chose que trois notes en accords barrés sur des guitares désaccordées? Jugez plutôt des artistes repris: Nugent, Who, Stones, Jefferson Airplane, Love, Dylan, Animals, Seeds, Creedence ou Troggs! En matière de «bourrins» mal léchés, on a vu pire! Ainsi, ceux qu’on croyait analphabètes se révèlent être des musiciens à l’oreille «éduquée», des mélomanes avertis. Maintenant, tout le monde peut reprendre du Dylan en barbouillant de gras la partition. Qu’en est-il vraiment de l’interprétation?

RamonesAvec douze titres assurés en 30 minutes, une moyenne de 2 minutes 30 pour chaque, la méthode Ramones est respectée. Étonnement, sur certains morceaux, le groupe laisse partiellement tomber la distorsion, par exemple pour The Rolling Stones ou The Animals. A l’inverse, Bob Dylan et Creedence Clearwater Revival sont passés au hachoir ! Au final, ces « covers » pourraient très bien passer pour des compositions originales, tant au niveau de l’énergie que du son. Si tout ce que touchait le Roi Midas se transformait en or, tout ce que joue les Ramones … devient du Ramones, nuances comprises.

RAMONES – My back pages

En concert

A l’occasion de la tournée qui suit la sortie du disque, les Ramones ne donne qu’un seul concert en France, le 6 juin 1994, à l’Elysée Montmartre – Paris. Question : qu’est-ce qui ressemble le plus à un concert des Ramones ? Réponse : un autre concert des Ramones. Tous ceux qui pratiquent ce double Lps de légende : « It’s alive ! », depuis 1979, connaissent le sujet sur le bout de leurs Vans ou Palladium pourries.

« Teenage lobotomy », « blitzkrieg bop », « Sheena is a punk rocker », « Gimme gimme shock treatment » et tous les autres « attendus » sont moulinés ce soir-là. D’« Acide eaters », on compte le Dylan : « My back pages », et le Love : « 7 and 7 is ». Le micro sert de porte manteau à Joey, Johnny en position arc boutée sur sa Mosrite, Marky bastonne ses futs pendant que C. J. tronçonne sa quatre cordes. Même sans Tommy et Dee Dee, la tambouille continue de liquéfier les cerveaux. Ramones : une légende ou la réalité ?…

Have you ever seen the rain

Janvier 2018, à Manhattan, New York, au 315 Bowery, dans l’ex CBGB devenu une boutique de vêtements, à un gamin :
– Dis, petit, qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ?
– Gabba Gabba Hey !!!
Une réalité.

Ramones
Thierry Dauge – Culturesco

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