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5 cordes, 3 clés, 2 doigts, et pour mettre tout ça en musique, 1 trou du cul : moi.

En septembre 1981, le journaliste-écrivain-musicien Kurt Loder interviewe ce diable de Keith Richards, dans les studios de Long View Farm, Massachusetts. Musique, fric, amours et drogues, tout y passe et Keith, après avoir pas mal tapé dans la bouteille de Jack Daniels, enchaîne allègrement avec la vodka orange quand, 4 heures plus tard et pour entretenir l’ambiance, Loder lui propose un peu de coke. Par politesse sûrement ( ) Keith y goûte, avant de se saisir d’une dent de requin qui pend à son cou, de l’ouvrir et d’en extraire sa poudre perso, « de l’excellente » précise-t-il …

Black-out total pour Loder qui perdra connaissance…

Keith Richards citation Rolling Stones

Auparavant, Keith aura eu le temps de se confier sur sa dépendance à l’héroïne dans les années 70, sans laquelle il aurait, reconnait il franchement, « certainement mieux joué », et dont il a réussi à décrocher. Comment ?…

« Il faut simplement le vouloir. Le problème n’est pas de savoir comment on arrête, mais comment on évite de replonger. Ouais, c’est ça le plus difficile. »

Aujourd’hui, l’indestructible (jusqu’à présent) Keith semble s’être beaucoup calmé même sur les alcools, après son arrêt de la cocaïne suite à sa fameuse chute d’un palmier en 2006 aux îles Fidji … !!!

Aux dernières nouvelles, il reste accro au tabac, semblant confirmer ce qu’en disait Lou Reed en connaissance de cause :

« Arrêter l’héroïne est plus facile que d’arrêter la cigarette ».

Pour Keith, le plan était simple: pour pouvoir fêter les 60 ans de carrière des Rolling Stones en 2022, il fallait rester en vie. Mission accomplie, alors en route vers les 62 ans de scène pour celui qui affiche, avec ou sans clopes, 80 balais au compteur, et qui déclara un jour à Antoine de Caunes :

« Ce qui vous tuerait ne me tue pas ».

Si c’est toi qui le dit Keith, alors que le Dieu de la « musique du diable » t’entende…

Denis Chofflet

keith-richards

Le truc le plus dingue dont je me souvienne sous acide, c’est un vol d’oiseaux, des nuées d’oiseaux de paradis que je regardais passer et repasser devant mes yeux, sauf qu’ils n’étaient pas là. En fait, c’était des feuilles d’un arbre agitées par le vent. On était sur un chemin de campagne, tout était très vert et je pouvais presque voir chaque battement d’ailes individuel. C’était décomposé au point que j’aurais pu dire : « Hé moi aussi je peux voler ! C’est pour ça que ça ne m’étonne pas que des gars sautent par la fenêtre de temps à autre : parce que tu as l’impression d’avoir compris d’un coup comment on fait.

Les gens me racontent les années 60 parce que nous on était trop raides pour s’en souvenir.

Lever une bouteille de vodka et jouer de la guitare sont les seuls sports que je tolère.

Les gens n’ont aucune idée de ce qu’on ressent quand on est en manque. C’est épouvantable, vraiment horrible. (…) Ton corps se retourne comme un sac et se fait la guerre à lui-même trois jours durant. Après ça se tasse, mais ce sont les trois jours les plus longs de ta vie, et tu n’arrêtes pas de te demander pourquoi tu t’infliges ça alors que tu pourrais être en train de vivre ta putain de vie normale de rock star bourrée de fric. Mais non, tu as choisi de vomir tes tripes et de grimper aux murs. Pourquoi tu t’infliges ça ? Je me le demandais bien. Et je me le demande toujours. Ça grouille de bêtes sous ta peau, tes intestins se révoltent, tu ne peux pas empêcher tes membres de s’agiter dans tous les sens, tu te dégueules et te chies dessus simultanément, et il y a de la merde qui s’écoule de ton nez et de tes yeux. Si tu es raisonnable, la première fois que tu vis ça, t’es bien obligé de reconnaître: « Je suis accro. » Mais ça ne t’empêchera quand même pas de replonger, aussi raisonnable sois-tu (Life, 2010).

Life - Keith Richards

Les gens n’ont aucune idée de ce qu’on ressent quand on est en manque. C’est épouvantable, vraiment horrible. (…) Ton corps se retourne comme un sac et se fait la guerre à lui-même trois On me demande souvent : « Tu ne comptes pas t’arrêter ? » Je ne pourrais pas, je prendrai ma retraite quand je passerai l’arme à gauche.

Oui, j’ai été trépané. C’est une expérience vraiment intéressante, surtout pour mon neurochirurgien qui a vu mes pensées voler dans mon cerveau.

Pour moi jouer le blues était un moyen de m’évader de l’alignement méticuleux des portées, avec leurs mesures comme autant de barreaux de prison et leurs notes entassées derrière comme des détenus à la mine triste.

Que tu le veuilles ou non, un camé est quelqu’un qui attend sans arrêt son livreur (Life, 2010).

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Un jour, notre Manager frappa violemment à la porte et se mit à hurler : Keith ! Ron ! la POLICE est là ! C’était la panique, on a donc balancé tout ce qui trainait dans les chiottes. Lorsque la porte s’ouvrit, c’était Steward Copeland et Sting qui passaient nous rendre une petite visite.

Avec Keith Richards, parfois on finissait la chanson et pas la bouteille, parfois la bouteille… et pas la chanson. (Tom Waits, 1993)

En 1998, Keith Richards, guitariste culte et nihiliste des Stones, se casse un bras en tentant d’attraper un bouquin de sa bibliothèque. A un journaliste qui demande son sentiment sur l’accident à Mick Jagger, ce dernier répond laconiquement : « J’ignorais que Keith savait lire ».
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Keith Richards Life – The Rolling Stones

Je ne pisserai pas sur Keith Richards s’il était en feu. (Sid Vicious)

Un jour, Simon Le Bon du groupe Duran Duran entre dans un studio où les Rolling Stones enregistrent leur prochain album. Effaré par leurs techniques de composition ou chacun répète dans son coin avec des instruments classiques (guitare, basse, batterie), cherchant l’inspiration et le titre qui tue, il leur demande : « Mais qu’est ce que vous faites, là ? » Et Keith Richards de répondre laconiquement : « Tu vois des mecs qui font de la musique, mec ! ».
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