The SAINTS (I’m) STRANDED : les débuts Punk

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The Saints : les débuts punk

21 février 1977, le premier album du groupe The Saints: (I’m) Stranded voit le jour en Australie, faisant suite à la sortie du single du même nom quelques mois plutôt en septembre 1976.

the saints i'm stranded

La genèse de The SAINTS

En 1974 à Brisbane, Chris Bailey (chanteur et guitariste) et son ami Ed Kuepper (guitariste) forment les Saints alors qu’ils officient déjà depuis quelques temps sous le nom de Kid Galahad and the Eternals. Des 1975, ils sont rejoints par Vor Hay à la batterie et Kym Bradshaw à la basse.

Leur premier single intitulé I’m Stranded est enregistré avec les moyens du bord. C’est avec un esprit Do It Yourself indéniable que Chris Bailey et son groupe sortent ce premier 45 tours à 500 exemplaires sur leur propre label Fatal Records. Accueil bien médiocre en Australie, et pourtant parmi les quelques exemplaires envoyés en Angleterre, l’un d’eux atterrit dans les locaux du magazine Sounds. Le journal présente le groupe avec cette petite phrase accrocheuse:

I’m Stranded, “the single of this and every week”.

the saints journal

Sans doute arrivé au bon endroit au bon moment, puisque EMI, qui vient de signer les Sex Pistols, s’empare de la promotion du groupe. Voici donc The SAINTS débarquant en 1977 en Angleterre pour présenter ce que certains n’hésitent pas à appeler le premier album de l’histoire du punk. Bien entendu, la naissance du mouvement punk n’est ni vraiment anglo-saxonne, ni même australienne ou américaine. Il semble plus juste aujourd’hui de parler d’une fluctuation de la conscience collective ayant donné naissance à ce mouvement culturel hors norme.

L’album est un brûlot du genre :

Production sèche et minimaliste, voix teigneuse de Chris Bailey, l’album dévelope un son brut et violent, une énergie sidérante et névrotique. On ressent chez les Saints le goût des Stooges et du MC5, mais également chez Chris Bailey, l’influence des Stones, des Who ou de son idole de jeunesse: Eddie Cochran.

I’m Stranded

L’aventure démarre sous un jour prometteur pour nos Australiens, pourtant la première tournée en Angleterre en 1977 ne provoque pas la séduction attendue. Les Saints n’ont ni travaillé leur look, ni cherché à uniformiser leur musique sur l’esthétique de l’état d’esprit du moment. On les prend pour de pâles copies des Ramones, on critique leur look de ploucs chevelus… Ed Kuepper, le guitariste aura beaucoup de mal à supporter ce consensus. Pourtant, le son des Saints est unique : Demolition Girl, I’m Stranded, No Time et One Way Street sont des titres enflammés, pénétrants et déchirants.

Demolition Girl

Ce qui est sidérant chez les Saints première époque, c’est leur étonnante capacité à maintenir une harmonie. La ligne mélodique directrice se détache parfaitement malgré le magma chaotique des guitares Fuzz et des tempos frénétiques toujours plus soutenus…

the saints stranded (I'm)

Chris Bailey dès ses débuts s’impose en tant que songwritter talentueux et éclairé. Doté d’une solide base vocale, profonde et rocailleuse, il est capable de connecter aussi bien la sauvagerie rageuse que la douceur angevine sur des ballades romantiques. On reconnaît aujourd’hui les premiers disques des Saints au panthéon des références du Punk rock. Pourtant, malgré cette reconnaissance tardive auprès des initiés, le groupe n’en est pas moins resté au stade de légende underground… évidemment à regret!

Auguste Marshal

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