Les groupes de noms
Après avoir alphabétisé les Fab Four dans son Dictionnaire Inattendu Des Beatles / Editions AO – André Odemard (Lire notre chronique enthousiaste) en 2023, Jean-Etienne David s’intéresse cette fois aux patronymes des gangs de Rock !
Les noms communs
Bon, ton guitariste joue comme Gilmour, ta batteuse c’est la fille cachée de John Bonham, ta bassiste ressemble à la p’tite cousine Manga de JJ Burnel et toi, tu chantonnes tel un Morrison de salle de bain hormis le pantalon en cuir – pas pratique sous la douche -. Le plus dur est fait penses-tu ? Non ! Car maintenant, il faut trouver le… NOM de ton groupe ! What the fuck ! Combien de duos, trios, quartos etc… Se sont cassés les dents sur cette épreuve décisive. Car le nom de ton groupe, c’est l’étiquette à la fois première et ultime, celle qui passe ou qui casse ! Karel Beer, du collectif Prog Rock Bachdenkel, raconte dans sa préface du livre de J.E David les déboires des noms incompréhensibles ou imprononçables pour les disquaires ou les animateurs Radio, sans compter les intitulés maudits à cause de faits divers… Qu’importe, une fois trouvé, faut assumer, quitte à créer une légende en racontant tout ou n’importe quoi – si le projet marche – aux journalistes demandant :« C’est quoi ce blase ? »
The Kinks – Celluloid Heroes (1972)
Les noms propres
J.E David a bien travaillé pour nous, choyés que nous sommes. Dans son ouvrage, il a classé quelques beaux noms propres en deux catégories – les faces qu’il dit – : Face A, les « The » et Face B, les « conceptuels ». Sont ainsi présentés, disséqués, expliqués, historisés vingt-six plus une bandes, de The Beatles à Midnight Oil en passant au hasard par The Ramones, The Doors, Clash, Creedence Clearwater Revival ou Uriah Heep !
Ten CC – I’m Not In Love (1975)
Un homme posé sur une tarte flamboyante, un mot à la fois pervers et branché, un rêve de concert, la quantité de sperme lors d’une éjaculation ou un rouleau compresseur, ça vous dit kekchose ? Non ? Alors ce petit livre rouge de J.E David est écrit pour vous ! En plus, Jean-Etienne a toujours la plume légère et le mot d’humour assortis, sans oublier bien sûr son érudition à toute épreuve. Ne comptez pas sur nous pour casser la baraque à rimes et livrer les secrets de l’auteur, la suite, c’est chez votre meilleur libraire… Nom de nom !
Jefferson Airplane – White Rabbit (1967)
Bruno Polaroïd
J.E David : C quoi ce blase ? – Editions AO – André Odemard (Leur site) – 132 pages – 15 Euros
Disponible depuis Décembre 2023