Rita Cadillac (1936-1995)

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Rita Cadillac – Strip-teaseuse, chanteuse et actrice …

Rita Cadillac
Rita Cadillac

Plus connue à l’étranger que dans son propre pays!

Cette superbe blonde séduisit Alain Delon et Johnny Hallyday

Nicole Yasterbelsky (1936-1995) aurait pu devenir une grande vedette. Elle eut le tort de ne pas persévérer.

Vedette locale dès l’école

A 13 ans, sous le nom de Rita Rella, elle est reine (locale) de l’accordéon. Après avoir fait les Beaux-Arts, elle se pointe aux Folies-Bergère avec ses cartons à dessins bourrés de dessins de costumes de théâtre :

Je suis tombée le jour des auditions des danseuses, des mannequins nus, etc. et dans la foule on m’a mise dans un coin en me disant « déshabillez-vous, mettez trois plumes, montez sur une marche, marchez » (Club des Années 60 n°14).

Mineure mais déjà mannequin nu

A 15 ans et 9 mois, elle décroche un contrat de mannequin nu. Au Crazy Horse, on l’affuble du pseudonyme Rita Cadillac (une similitude au niveau des pare-chocs ?). Alain Delon est séduit, leur aventure durera deux ou trois ans.

L’expérience du vinyle

En 1959 elle publie son premier 45-tours, « Ne comptez pas sur moi (pour me montrer toute nue) », titre vraiment pas en accord avec sa profession de strip-teaseuse. Puis elle rencontre Johnny Hallyday avec qui on lui prête une idylle ; grâce à ce puissant atout elle publie, en 1960, « Souvenirs, souvenirs » mais sa version, évidemment, est éclipsée par celle de l’Idole.

Un fim osé

Au côté de Hallyday, elle tourne dans « Dossier 1413 », retitré « Ballets roses » en Belgique, un film interdit aux moins de 18 ans (et Johnny n’a pas encore atteint cet âge !). Pas franchement comédienne née, c’est sur son physique renversant qu’on l’engage…

Des petits rôles dans des petits films

Citons « Pas de pitié pour les caves », « Un clair de lune à Maubeuge », « Me faire ça à moi », « Cadavres en vacances », “Prostitution”… Heureusement sa filmographie est sauvée par « Mélodie en sous-sol » de Verneuil et dans lequel elle retrouve Alain Delon. On l’applaudit dans « Le Temps des guitares », une opérette de Francis Lopez qui, pour une fois, fait une infidélité à Lui Mariano : c’est Tino Rossi, en effet, qui tient la vedette.

https://www.youtube.com/watch?v=xkEYjeKhuRE

En 1962, Rita publie un troisième vinyle

Intitulé « J’ai peur de coucher toute seule », il n’obtient pas plus de succès que les précédents.

Devenue strip-teaseuse de renommée internationale, elle sillonne la planète au gré des contrats et disparaît du monde du disque jusqu’en 1973, date à laquelle sort le 45-tours « Touchez pas à l’animal » sur la pochette duquel elle pose nue. Un disque qui aurait dû marcher puisqu’à l’origine la chanson avait été écrite pour Brigitte Bardot. Elle enchaîne avec « Erotica » C’est un disque instrumental sur lequel elle simule l’amour jusqu’à l’orgasme. Instrumental… en raison de quoi Barclay refuse d’apposer son nom sur la pochette puisqu’on ne peut pas vraiment considérer qu’elle chante.

Procès…

«Je ne vous dis pas les fous rires dans la salle du tribunal » (Club des Années 60 n°14). Procès… que la belle gagne à moitié : le 45-tours sort sous son prénom seul, Rita. En 1974, sur scène, à l’Elysée-Montmartre, elle joue dans « O Calcutta », un spectacle hétéroclite et passablement grivois dont le titre se prononce à la française, Oh quel cul t’as.

«Un fourre-tout sans vergogne et usant d’expédients à la limite du grotesque. On pourrait dire que cela n’avait ni queue ni tête, hormis le fait que tous les comédiens étaient entièrement nus. La salle était souvent remplie de touristes espagnols venus par cars entiers s’encanailler à Paris loin de la censure franquiste» (http://thailande-fauxreveur.blog4ever.com)

Retraite anticipée

N’ayant plus tout à fait l’âge (décent) de se déshabiller en public, elle ouvre, à Deauville, un cabinet d’astrologie et de thérapie de groupe. Rita est morte avant de publier son livre de souvenirs : « Faire le tour du monde avec un cache-sexe dans la poche, il y a beaucoup à raconter » (interviewée par Dominique Martin de la Cruz, Club des Années 60 n°14).

Daniel Lesueur

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