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Hugh Cornwell The Stranglers et Rattus Norvegicus

Hugh Cornwell
Citation The Stranglers

The Stranglers Hugh Cornwell

Rattus Norvegicus

Que fait cette pochette au milieu de toutes les autres, étalées sur la moquette de la chambre de mon grand frère? Et moi-même, qu’est ce que je fais là, en cette année 1978, année de mes 14 ans, avachi au milieu de cette bande de vieux babas d’au moins 18 ans?

Je fais semblant d’aimer ce qu’ils écoutent: Yes, Gong, Mahavishnu Orchestra, Weather Report’… Et tandis que je m’approche de cette pochette qui je le sens, va m’emporter dans un autre monde, je n’entends déjà plus mon frère me retenir, résigné:

«Laisse tomber c’est qu’un groupe de punks…».

Rattus Norvegicus : 1er album des Stranglers. Des punks qui ne l’ont jamais été parce qu’ils étaient trop vieux et avaient un clavier. Mais à l’instar de Dr Feelgood ou de Motörhead, ils ont profité du Summer of Hate pour sortir la tête de l’eau (ou des égouts en ce qui concerne les Étrangleurs). Stranglers : enfin un nom de groupe qui sonne!

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Rattus Norvegicus

C’est aussi le nom de ce rat qui court depuis le dos de la pochette pour se glisser sur les deux vignettes du disque, jusqu’à vous traîner dans son repaire pour une dernière morsure, Down in The Sewer.

The Stranglers Hugh Cornwell
The Stranglers Hugh Cornwell citations

Le rat sera longtemps l’emblème des Stranglers. Même s’il y en aura d’autres, aussi glauques et interlopes comme le prophétise la photo à l’intérieur! Hugh Cornwell tenant une poupée par la main (Bring on the nubiles), le “Men in black” qui regarde par la fenêtre, Dave Greenfield un chat sur ses genoux (Féline). Manquent The Raven et La Folie, mais ils ne sont sûrement pas loin tant l’ambiance confine à une sauvagerie prête à vous sauter au cou.

The Stranglers : Rattus Norvegicus

La pochette de Rattus allait tenir toutes ses promesses de découvertes. Celles d’une musique énervée, serrée, qui vous colle directement dans le rupteur. Le punk rock anglais et le pub rock. Le CBGB, Detroit, et la scène Australienne etc.

Cependant, une dernière découverte se cachait dans un dernier détail: celui du nom du bassiste, Jean Jacques Burnel. On pouvait donc être français (enfin franco-anglais), jouer dans un groupe punk anglais, rouler en Triumph Bonneville, être ceinture noire de karaté, lire Mishima, s’autoproclamer Euroman. Pendant longtemps je me suis rêvé d’être tout ça moi aussi. Et ça, tout en découvrant des centaines d’autres pochettes de centaines d’autres groupes, avachi dans ma chambre ou dans celles des autres…

Tout ça à cause d’une bande de babas cool.

Remerciement à Gilles de Kerdrel pour ce témoignage.

Post initialement publié sur la page Facebook écoutons nos pochettes

The Stranglers Hugh Cornwell – Citation

“C’était une époque étrange (1978). Le punk allait droit vers la catastrophe et tout le monde flippait à l’idée de ce qui allait se passer. On n’était pas sûrs d’avoir encore une carrière. Mais ça nous laissait une page blanche.”

Hugh Cornwell – The Stranglers

https://culturesco.com/index.php/2019/02/05/the-stranglers-la-mauvaise-reputation-des-bad-boys-de-guidford-nice-and-sleazy/

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