De Lemmy Kilmister à Motörhead : l’histoire d’un bombardier du Rock

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Lemmy Kilmister, le bombardier du rock

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Lemmy : 1945 – 2015

Ian Fraser Kilmister dit Lemmy Kilmister voit le jour le 24 décembre 1945 dans une petite ville d’Angleterre. Alors qu’il n’a que quelques mois, son père quitte le foyer familial. Sa mère se remarie à un homme qui met à mal les finances du couple ce qui vaut à Ian Kilmister de «taxer» ses copains d’école, d’où son surnom Lemmy, diminutif de Lend Me qui signifie prête moi.
Vers l’âge de 12 ans, il découvre le Rock’n’Roll et devient accro. Il craque sur l’album Please Please Me des Beatles qui va lui servir de base pour apprendre à jouer de la guitare. Fermement décidé à faire de la musique son métier, il commence à jouer dans des groupes amateurs puis intègre les Rockin’ Vickers avec qui il enregistre quelques titres dont la reprise des Kinks, Dandy, et celle des Who, It’s Alright, qui paraissent en singles en 1966.

The Rocking Vickers – It’s Alright (Cover des Who)

Le groupe se sépare l’année suivante, mais Lemmy ne perd pas de temps et devient Roadie de Jimi Hendrix tout en continuant à faire de la musique ce qui lui permet de se joindre à Sam Gopal, toujours comme guitariste.

Sam Gopal – Sky Is Burning (1969)

Les choses sérieuses commencent vraiment au début des 70’s lorsqu’il devient bassiste d’Hawkwind, groupe de space-rock assez déjanté. Ne sachant rien de la basse, il adapte son jeu de guitare à son nouvel instrument, ce qui apporte un son particulier au groupe. En 1972, il participe à l’enregistrement de l’album Doremi Fasol Latido pour lequel il écrit The Watcher.

Hawkwind – The Watcher

La même année sort le single Silver Machine titre génial sur lequel Lemmy est bassiste et chanteur. Le 45 tours fait un carton dans les charts anglais.

Hawkwind – Silver Machine

Autre titre sur lequel il chante et qui donnera le nom de son futur groupe, Motörhead:

Hawkwind – Motorhead

Consommateur de speed et autres amphétamines, Lemmy est arrêté au Canada en possession de drogues au début de l’année 1975. Il passe quelques jours en prison et se retrouve seul, lâché par Hawkwind qui continue sa tournée américaine sans lui. Vexé, il claque la porte et rentre en Angleterre où il forme son nouveau groupe Motörhead avec le guitariste Larry Wallis (Pink Fairies) et le batteur Lucas Fox. Il déclare à la presse que ce sera le groupe le plus déjanté au monde, le plus violent, le plus bruyant, le plus crade !

Lemmy et l’histoire militaire

Passionné d’histoire militaire (en particulier celle du IIIème Reich) l’homme s’affiche régulièrement avec croix de fer et croix gammée sur son perfecto, pour choquer et aller à contre-courant de l’esprit «baba» de ses ex-compagnons de route, Hawkwind.
Très vite il change de line-up, recrute Fast Eddie Clarke à la guitare et Phil Animal Taylor à la batterie. Son mode de vie ainsi que son look et son style musical l’amènent à se faire des amis dans les milieux Punk, Hard et Rock (Damned, Adverts, Ramones, Plasmatics, Saxon, Girlschool, Ozzy, Stray Cats etc) mettant ainsi tout le monde d’accord, Motörhead, c’est avant tout du gros Rock’n ‘Roll. Le premier album sort en 1977. On y trouve deux reprises d’ Hawkwind, Lost Johnny et Motörhead jouée un brin plus vite que l’original…

MotörHead – Motorhead

Preuve que Lemmy est un homme de parole, lorsque l’album live No Sleep ‘Till Hammersmith arrive dans les bacs, la presse s’accorde à dire que c’est le disque live le plus puissant de l’histoire du Rock et elle n’a pas tout à fait tort.

Motörhead Live – No Sleep ‘Til Hammersmith

Après avoir joué avec les Damned (The Doomed et Motordamn), Wendy O’Williams (Plasmatics) ou encore Girlschool, il change à nouveau de musiciens, enregistre avec Ozzy Osbourne dans le courant des années 80 puis rend hommage à ses copains Ramones sur l’album 1916 sorti en 91.

MotörHead – R.A.M.O.N.E.S

Toujours à fond, il écrit pour Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters). Il participe à l’enregistrement d’un disque de Slash (Guns N’Roses). Et il va même monter un second groupe nommé Head Cat à la fin des 90’s. Il s’agit d’un trio de Rock N’Roll fifties à la sauce Lemmy dans lequel on trouve également Slim Jim Phantom de Stray Cats d’où le nom du groupe.

The head Cat – American Beat

En 2011 sort le documentaire Lemmy: 49% Motherfucker, 51% Son Of A Bitch dans lequel on le voit manger, boire, collaborer avec divers musiciens, parler de sa passion pour les objets des deux guerres mondiales, et bien d’autres choses encore.

Lemmy Kilmister

Lemmy est un gros consommateur de Jack Daniel’s, de cigarettes et de drogues depuis les années 60. Le bombardier du Rock s’éteint le 28 Décembre 2015 à Los Angeles des suites d’un cancer. Il aura tout assuré et assumé jusqu’au bout, malgré la maladie. You keep on rockin’, man!

Fernand Naudin – Culturesco

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