Joni MITCHELL – Blue – The 50th anniversary
Blue, 4ème album de Joni Mitchell, sort le 22 juin 1971. Célébrons l’avènement de son cinquantième anniversaire ! Il sort sur le Label Reprise Records, spécialiste en musique folk tendance rock, « cantine » des plus grands interprètes auteurs / compositeurs de l’époque. A ce propos, certains siègent aux « manivelles » de l’ouvrage. Participent à cet enregistrement auto-produit par la Belle : Steven Stills basse et guitare – James Taylor guitare – Sneaky Pete Kleinow pedal steel (Flying Burrito Bros avec Graham Parsons et le futur / ex Eagles Bernie Leadon) – Russ Kunkel futur batteur et mari de Nicolette Larson, célèbre chanteuse country U.S.
Joni MITCHELL – California
En matière de « carrure », nous sommes en présence des plus éminents cactus de Laurel Canyon, quartier convoité au Nord-Ouest de Los Angeles, jouant « avec » ou « pour » les uns et les autres dans l’esprit « partageur » alors en vogue. Ne manque que Linda Ronstatd et Emmylou Harris aux chœurs, un coup de patte de Neil Young où vous voudrez et les interventions de Graham Nash, David Crosby ou Leonard Cohen, entre autres comparions ayant « fait bon dormir » auprès de leur blonde. Joni est une femme « libérée », de son temps, qui butine les mâles et musiciens concupiscents plein de talent.
All I Want
Avec sa voix cristalline, à la guitare acoustique, au piano et au dulcimer, instrument à cordes pincées dont les formes sensuelles épousent celles d’un corps de femme, Joni Mitchell occupe tout l’espace. Pour se singulariser encore davantage, elle accorde sa guitare hors des sentiers battus, créant une nouvelle gamme d’accords en « open tuning » si chers à Keith Richards.
Fin 1970, lorsqu’elle initie l’enregistrement de Blue, elle sort d’une tournée européenne à l’issue de laquelle elle décide d’arrêter les concerts. Elle ne se consacre plus, alors, qu’à la conception de ce qui semble être l’Œuvre de sa vie artistique.
Joni MITCHELL – Carey
En couple avec James Taylor, les textes abordent leur amour, leurs espérances ainsi que celui et celles de temps révolus :
« Dans ‘Blue’, il n’y a pas une seule note de mon chant qui ne soit sincère. À l’époque, toutes mes défenses étaient tombées. Je me sentais comme le film en cellophane d’un paquet de cigarettes. Comme si je n’avais aucun secret à protéger, comme si je ne pouvais pas faire semblant d’être forte. Ou d’être heureuse »
Joni MITCHELL – Rolling Stone Magazine – 1979
Huit ans plus tôt, les mélodies dessinées au piano, aussi divines que celles servies par Cat Stevens, un maître du genre, viennent confirmer l’introspection livrée au média.
The Last Time I Saw Richard
Dans les classements, certes subjectifs, des 100 meilleurs, des 500 incontournables ou des 1000 à écouter, Blue hérite des plus hautes marches, constante révélatrice. Indéniablement, cinquante ans après sa « naissance », il continue de luire dans le bleu sombre et velouté dont Gary Burden l’a revêtu.
Un demi-siècle ! Si ça compte dans la vie d’un homme, c’est d’autant plus vrai dans celle d’une femme. Divine, mature, sexuellement en accord avec son corps, les traits du visage délicatement redessinés à l’aulne des expériences vécues, certaines sont tentées d’en appeler à la chirurgie. Hérésie ! Blue est là pour en témoigner, figeant la beauté de Joni Mitchell pour l’éternité.
Joni MITCHELL – Blue
S’il vous venait, par hasard ou volonté, une envie de quiétude, de celle qui apaise les bassesses ou réévalue les médailles du quotidien, il n’y a pas de circonstances présupposées pour faire la paix avec soi-même, jouez Blue. Avant qu’aucune note ne sorte des enceintes, pochette en main, disque centré sur la platine, le vinyle vous porte déjà …
« I am on a lonely road and I travelling, looking for the key to set me free … »*
Thierry Dauge
- « Je suis sur une route solitaire et je voyage, cherchant la clé pour me libérer … »
 de Joni Mitchell - Lp incontournable de folk rock acoustique){kind=link}