Le Cinéma Sous La Botte Hitlérienne – Un livre de Daniel Lesueur

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Le cinéma sous la botte Hitlérienne de Daniel Lesueur
Le cinéma sous la botte Hitlérienne de Daniel Lesueur

Les films français pendant et après l’occupation, de La Collaboration A l’Epuration :

Un ancien collabo du blog a démontré que non seulement il connaissait parfaitement les débuts du rock jusqu’à l’avènement du punk mais qu’en prime il est passé maître dans l’art du cinéma français dans sa plus pénible période, à savoir pendant et après l’effondrement de la pire dictature de tous les temps : le nazisme.

Dans ce livre indispensable pour les amateurs du septième art et dans cette période si complexe, Daniel Lesueur invite à y voir plus clair durant ces années sombres que furent Le Cinéma Sous La Botte Hitlérienne.

Paris 1940, filmé par un cinéaste allemand

Il ne le fait pas sous une forme historique mais sous une analyse d’un grand nombre de films sortis durant cette période de l’occupation de la France par les troupes nazistes allemandes.

Durant cette période il faut passer à travers une double censure : celle de Vichy et celle du département du cinéma de la propagande allemande, dirigée tout en haut par l’ignoble Goebbels. C’est là qu’intervient la Continental Films, dirigée par le mystérieux Alfred Greven, ami de Göring, par qui tout doit passer. Curieusement… ou pas, certains réalisateurs vont se faire remarquer et pas des moindres : Henri-Georges Clouzot, Maurice Tourneur, Henri Decoin, André Cayatte, Christian-Jaque, pour n’en citer que les principaux. Certains feront tout pour contourner les contraintes et c’est là qu’intervient la maestria de certains comme Clouzot avec L’Assassin Habite au 21 (1941) et Le Corbeau (1943). Il le paiera un peu trop cher au moment de l’épuration.

L’Assassin Habite Au 21 de H-G Clouzot (1942)

Car Daniel Lesueur ne s’attarde pas que sur cette période mais sur celle qui suit, juste après, dénommée cruellement « épuration », où la vengeance est un plat qui se mange froid et ceux qui seront restés, comme les précédent cités mais aussi comédiens et comédiennes, à l’instar d’Arletty, vont dérouiller.

Les Enfants Du Paradis de Marcel Carné (1945)

Au-delà de ces considérations historiques, l’auteur dresse un panorama quasi exhaustif des difficiles années quarante où d’innombrables films sont à découvrir pour la plupart sans modération. Existent-ils encore aujourd’hui ? C’est toute la question.

Daniel Lesueur – Le Cinéma Sous La Botte Hitlérienne

Infodisc – 238 pages – 30€

Patrick Bénard

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