Hommage Et Respect
J’étais tranquille, j’étais peinard
Assis tout près du comptoir
Entrain de lire un presque polar
Qui parlait d’un album des Pogues
Alors que Shane Mc Gowan gisait à la morgue
Je suis vite rentré pour finir l’histoire
(merci involontaire à Renaud)
C’est plus ou moins ce que j’ai ressenti en apprenant la nouvelle car, et c’est une vraie coïncidence, je parcourais plutôt délicatement au fond de mon lit, le livre de Yann Liotard qui raconte avec forces détails et moults descriptions historiques, les conditions dans lesquelles le deuxième album des Pogues s’est enregistré.
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur le groupe et le chanteur charismatique, lire l’article hommage de Serge Debono sur ce site.
The Pogues – Dirty Old Town (Version trash)
Ici, il s’agit de décrire comment s’est construit l’album vital et le tournant de la carrière d’un groupe qui adulait autant le punk que la musique traditionnelle irlandaise. Rum, Sodomy & The Lash, sorti en 1988, retrace très bien l’évolution de chaque morceau qui mettaient en transe Shane Mc Gowan, chanteur, leader, sublimant par sa voix éraillée des titres considérés comme des classiques aujourd’hui.
The Pogues – Sally Mc Lennane (Live, 1985)
Pour les plus flagrants : l’inévitable Dirty Old Town, Sally Mc Lennane ou Billy’s Bones. Ils ne sont pas forcément écrits par le groupe mais transcendés par eux qui mêlent les deux styles dans une tourmente faite de danses endiablées et de tristes comptines.
The Pogues – Billy’s Bones
L’auteur a su très bien cerné tout cela et même si c’est parfois très technique, la magie et les contes restent présents.
Pour terminer il est indispensable de parler des funérailles du chanteur où l’église fut envahie par tout ceux qui l’ont aimé profondément, malgré ses débordements, et la belle reprise, interprétée par Nick Cave avec un chouette orchestre, de Rainy Night In Soho. RIP Shane.
Nick Cave – Rainy Night in Soho – Funérailles de Shane Mc Gowan
The Pogues – Rum, Sodomy & The Lash par Yann Liotard
Discogonie, collection Densité, 116 pages – 12€
Patrick Bénard