De « Apache » à « Allumer Le Feu », 48 ans de Tubes divers et (a)variés
Une Bonne Play-List pour la Plage ou pour la Marche
Quand un biographe officiel du groupe Abba en francophonie (Jean-Marie Potiez) rencontre un adepte de Bram Stoker et de Dracula (Alain Pozzuoli), ça donne curieusement ce 101 Tubes De l’Eté. Dans une période tourmentée et incertaine, il va faire bon se replonger, pour les plus anciens ou découvrir pour les plus jeunes, ce qui a donné le meilleur et le pire des succès de l’été.
Oui, ce n’est pas parce que le public a plébiscité certains titres entre 1960 et 1998, qu’ils sont tous d’une qualité irréprochable. Les auteurs se sont basés avant tout sur les ventes et le classement dans les différents charts (français, bien sûr, mais aussi à travers le monde).
The Shadows – Apache
Histoire de remettre les choses en place, notamment dans l’hexagone, il faut se rappeler que jusqu’à la fin des seventies, il n’existait que trois radios (RTL, Europe 1 et France Inter) et quelques tartufferies télévisuelles sur les trois chaînes existantes, relayées par Guy Lux et plus tard par Michel Drucker, toujours en play back bien entendu.
The Rolling Stones – (I Can’t Get No) Satisfaction
Alors au niveau matraquage, les auditeurs et/ou spectateurs n’avaient guère le choix. Ceci dit il y a eu quelques perles et on va parler un peu de rock quand même, à cette période. Evidemment « Satisfaction » des Stones tétanise tout le monde mais avant « Apache » des Shadows avait produit son effet. On ne peut pas passer à côté de « Sunny Afternoon » des Kinks, de « All You Need Is Love » des Beatles, de « House Of The Rising Sun » des Animals d’Eric Burdon.
Eagles – Hotel California
https://www.youtube.com/watch?v=x47aiMa1XUA
« I’m Not In Love » de Ten Cc, « Hôtel California » des Eagles et « Radio-Activity » de Kraftwerk viendront chatouiller nos oreilles dans les années soixante-dix. Et c’est à partir des années quatre-vingt que tout va changer avec l’ouverture des radios locales et des chaînes de TV qui se multiplient. Sans parler du vidéoclip qui s’installe et va devenir quasiment plus important que la chanson tandis qu’un vrai/faux top 50 s’affiche également. Les dés deviennent davantage pipés mais on peut y retrouver « Let’s Dance » de Bowie, « Marcia Baila » des Rita Mitsouko ou le slow mortel de Scorpions « Still Loving You ».
Scorpions – Still Loving You
https://www.youtube.com/watch?v=TUWCdkzgfSo
Les nineties ne feront qu’accentuer les prédictions et seul le beau « Seven Seconds » de Neneh Cherry et Youssou N’Dour mérite d’être cité.
Youssou N’Dour & Neneh Cherry (7 Seconds)
Ont été omis volontairement tout ce que la variété française a montré de pire (Sardou, Dassin, Dave, Claude François, Sheila, etc.) mais aussi de meilleur, hélas (Barbara, Georges Moustaki, Léo Ferré, Gainsbourg, Polnareff). Et puis aussi des oublis (Procol Harum, Canned Heat, Eurythmics par exemple). Bref il y a de quoi s’y retrouver en découverte parce qu’on y trouve de petites pépites avec beaucoup d’anecdotes et de se plonger dans une certaine nostalgie. L’été sera chaud… ou pas.
Canned Heat – On The Road Again
https://www.youtube.com/watch?v=QexOuH8GS-Y
Jean-Marie Potiez / Alain Pozzuoli
101 Tubes De l’Eté
Editions du Layeur – 224 pages – 29,90 €
Patrick Bénard