Une Pop Légère Avec Interrogations
Différence Et Solitude
Mine de rien le groupe nancéen Orwell sévit depuis 2000, emmené par Jérôme Didelot, avec six albums au compteur. Mais voici cinq ans qu’Orwell n’avait pas donné de nouvelles.
Alors un nouvel album, Parcelle Brillante, vaut bien une belle écoute. D’autant que le parti pris est attrayant. Il fait référence à un des maîtres de la science-fiction intime : Théodore Sturgeon (vous trouvez tous ses livres en bibliothèques ou en librairies dès qu’elles ouvriront à nouveau). En prime, et sans vouloir faire un mauvais jeu de mots, s’appeler Orwell et publier un Cd en ce moment, c’est peu dire qu’on est visionnaire.
Orwell avec Arielle Pioline – Jamais Assez
Tout pourrait donc être très noir et bien pas du tout. Si on met à part « Dérivation », bel instrumental, qui ferait une belle Bande Originale de Film (quand ça tournera), le reste consiste en une pop légère qui ne cache pas forcément ses interrogations : la différence, la solitude.
Il faut donc retenir avant tout les deux titres chantés ou accompagnés par Armelle Pioline (ex-Holden) sur « Jamais Assez » et « Immature » avec Sugar Me, mais sans négliger le reste qui s’étire autour de compositions ambitieuses et des mélodies émouvantes.
Orwell – Parcelle Brillante
(Europop 2000 / Inouïe Distribution)
Sortie le 24 avril
Patrick Bénard