David Bowie et Alice Cooper : Pop and Rock around 1975

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David Bowie et Alice Cooper : Pop and Rock around 1975

Pop and Rock around 1975

Mars 1975

Sherlock Holmes se dépatouilla de l’affaire du Chien des Baskerville comme David Bowie de celle du Chien de Diamant : avec brio. Il lui fallait maintenant envisager l’avenir. Pour cela, il décide de se la jouer jeune et américain. Il revoie sa coupe de cheveux, change de costume et injecte une bonne dose de soul dans son glam rock. La cure est telle qu’il cisaille les ponts d’avec le passé pour entrer dans une nouvelle ère, celle du Thin White Duke. Young americans est là pour en témoigner.

A l’image, Alice Cooper fait le ménage autour de lui en décidant d’enfiler la peau de son pseudonyme. Exit Alice Cooper, le groupe, bienvenu Alice Cooper / Vincent Damon Furnier, l’artiste solo. Le but n’étant pas de changer de cap mais d’instiller subtilement une once de condiments « grand public » dans sa musique, il conserve Bob Ezrin à la production et une paire de bretteurs aguerris aux guitares. Welcome to my nightmare repose sur ce postulat.

David BOWIE – Young americans

Alice COOPER – Devil’s food

Il est intéressant de constater que, lors des concerts de la tournée Diamond Dogs qui closent l’année 1974, Bowie réorchestre déjà toutes ses chansons en y ajoutant des cuivres ainsi qu’une sacrée dose de shuffle ; CF l’album live Cracked actor (Live Los Angeles ’74), sorti en 2017. Ce faisant, il prépare le public à Young americans qui va suivre. Par contre, dès 1976, le Duke rebranche l’électricité !

Pour Cooper c’est différent. Le fossé qui sépare le live du studio est abyssal. Tout juste assimilable à du hard rock sur Welcome to my nightmare, nouveaux titres et anciens se télescopent furieusement sur scène, repris à grands coups de Les Paul pluggées dans des combos Marshall. Celles et ceux qui jugent le disque trop « mollasson » auront tout le plaisir de se purger l’esprit en concert.

Alice COOPER – The Black Widow (live 1979)

David BOWIE – Fame (live 1976)

Niveau actualité, la polémique prend le dessus. En France, Simone Veil gagne son combat pour le droit à l’IVG. La polémique dure toujours. En Ethiopie, Hailé Sélassié Ier : « Roi des rois, seigneur des seigneurs, lion conquérant de la tribu de Judah, élu de Dieu, lumière de ce Monde, défenseur de la foi », meurt. Pour les Rasta, il était Jah sur Terre. La polémique dure toujours.

Pop and Rock around 1975

Niveau musique, en 1975, la concurrence revêt une âpreté guerrière : Led ZeppelinPhysical graffiti, QueenA night at the opera, Bruce SprinsteenBorn to run, Pink FloydWish you were here, Patti Smith Horses ou Neil YoungTonight’s the night. Le combat ? Nos deux protagonistes n’attendent que ça !

David BOWIE – Fascination

Alice COOPER – Cold ethyl

Gary Cooper, célèbre acteur hollywoodien qui connut son apogée entre 1930 et 1950, interprétant James « Jim » Bowie à l’écran, mort à Fort Alamo en compagnie de Davy Crockett lors de la Révolution Texane, ne sont-ils que des homonymes où bien des ascendants ?

Avouons qu’Alice acteur-studieux comme le premier et David tranchant comme le célèbre couteau du second aurait de la gueule ! A l’écoute de leurs albums respectifs, on serait près de le croire.

Thierry Dauge

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