REM – Album Green 1988 : Les débuts du succès !

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Né de la rencontre étudiante à Athens en Géorgie entre Michael Stipe (chant), Peter Buck (guitare), Mike Mills (basse) et Bill Berry (batterie), REM fait partie des premiers groupes de rock alternatif populaires aux États-Unis. L’époque était effectivement peu propice à l’avènement du genre. Le grunge faisait son entrée avec force et puissance, et ce paysage ne laissait guère présager un avenir aux lyrisme de REM.

Un phénomène américain des années 80

Les guitares arpégées de Peter Buck et les textes décalés de Mickael Stipe allaient poser les bases d’un groupe extrêmement soudé et opiniâtre. Et malgré ce contexte peu prometteur, le groupe allait rapidement connaître un succès local. C’est le début des tournées amateurs pendant près de cinq ans… Ils séduisent peu à peu le cœur des radios universitaires américaines et le premier single Radio Free Europe sort en 1981 suivi rapidement d’un Ep Chronic Town.

« Je ne démarre jamais l’écriture d’une chanson avec un ton ou un thème spécifique en tête. Quand j’arrête mon cerveau, c’est l’inconscient qui parle. Si je laisse cette voix faire le travail, ce qui en sort me surprend plus que n’importe qui d’autre ».

Mickael Stipe

REM : Radio Free Europe

Le premier album de REM : Murmur paraît en 1983. Il résonne pour les amateurs comme une  véritable découverte. Outre la voix aux accents lyriques et les paroles obscures de Stipe, on y distingue déjà le jeu de guitare de Peter Buck fortement influencés des Byrds et de l’univers du Velvet Underground.

Tel un ovni dont on découvre le visage peu à peu, REM par sa singularité, s’impose progressivement sur la scène rock américaine de l’époque. C’est ce ton alternatif et fortement intellectualisé qui occupera  les cinq premiers albums. Mais 1988 va changer la donne. Le groupe sort du circuit des productions indépendantes et signe alors chez Warner. L’album Green arbore une pochette orange, une oeuvre peinte par l’artiste new-yorkais minimaliste Jon McCafferty.

Particularité : si l’on fixe l’image orange pendant quelques secondes et que l’on ferme les yeux, l’image en négatif que l’on conserve sur les paupières devient verte! Tout un concept…

Orange Crush –

Après quatre mois d’enregistrements et de mixage, Green paraît en novembre 1988. Il coïncide avec l’élection présidentielle aux EU… et c’est évidemment un disque hautement politique. Mais c’est aussi l’album de tous les changements créatifs. On écrit paroles et musique en même temps. Chaque membre du groupe participe désormais activement à la création. Bill Berry, Peter Buck et Mike Mills échangent leurs instruments pendant les sessions, afin d’aborder une nouvelle approche conceptuelle. Le résultat est à la hauteur des éspèrances. Un regain de feeling Rock réactivé sur Orange Crush, la fraîcheur pop de World Leader Pretend ou Pop Song 89, et l’arrivée de la célèbre mandoline de Peter Buck sur Hairshirt : tout est là pour oeuvrer en faveur du succès.

World leader pretend

Premier album du groupe à se loger dans les Charts, Green est également le précurseur de l’incroyable succès des deux suivants : Out Of Time en 1991 et Automatic for the people en 1992. (le sommet de leur carrière).

GREEN : une petite perle de Pop Rock servie dans un écrin orange, surplombant de luminosité l’aura d’un groupe aux compositions aussi mélancoliques que pessimistes.

Auguste Marshal

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