Une centenaire alerte : Suzy DELAIR

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Suzy DELAIR – Actrice et chanteuse au parcours irréprochable…

… et délicieusement discrète !

 

Suzy DELAIRE naquit le 31 décembre 1917.

Suzy DELAIR
Suzy DELAIR

Le public de l’A.B.C. découvre en 1937 cette jeune Parisienne de vingt ans dans Chansons de Paris, un spectacle dont Mistinguett est la vedette et dans lequel Suzy chante «Valencia».

Après une quinzaine de films dans lesquels on ne l’avait pas particulièrement remarquée malgré leur succès populaire (La dame de chez Maxim’s, La Crise est finie, etc.), Suzanne Delaire dite Suzy Delair devint vedette presque du jour au lendemain grâce au cinéma et à une seule chanson, « Avec son tra-la-la », qu’elle entonne dans Quai des Orfèvres (1947).

Auparavant, le public l’avait remarquée dans L’Assassin habite au 21, de Henri-Georges Clouzot (1942).

Le métier ne lui tint pas grief de ses errements durant l’Occupation. Le 19 mars 1942, elle fit partie du groupe d’acteurs invités par les Allemands pour visiter les studios cinématographiques de la UFA, en Allemagne et en Autriche (à Munich, Berlin et Vienne), aux côtés de René Dary, Junie Astor, Danielle Darrieux, Albert Préjean et Viviane Romance. À son retour, elle choque en embrassant chaleureusement Alfred Greven et en se plaignant de ne pas avoir serré la main de Joseph Goebbels. À Libération, elle n’écope finalement que d’une suspension de trois mois infligée par les comités d’épuration.

Une carrière discrète qu’elle explique ainsi :

«On me fait trop rarement travailler. Sans doute me fait-on payer à la fois de ne pas appartenir à des chapelles, les aventures masculines auxquelles j’ai parfois sacrifié ma carrière, et surtout, mon refus de flirter quand il aurait fallu le faire».

Une carrière discrète, mais durable : en 1958, elle joue et chante dans Atoll K, le dernier film de Laurel et Hardy…

Et en 1973 elle tient le rôle de l’épouse de Louis de Funès dans Les Aventures de Rabbi Jacob.

Une seule fausse note dans un parcours sans faute…

Elle laissa passer ce qui aurait, peut-être, été la chance de sa vie : elle refusa la partition de « C’est si bon », qui deviendra un succès mondial. Cette histoire est si « abracadabrantesque » qu’elle mérite un article tout entier que vous allez pouvoir consulter en cliquant ICI.

Daniel Lesueur

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