Princess Thailand – Un groupe noisy à souhait
Un post rock vocal flingueur
Histoire de rire, j’imaginais une nouvelle version de Le Prince Miiaou, agréable par ailleurs dans un autre domaine. Là, ça ne rigole pas du tout. Princess Thailand est un quintet toulousain qui possède des décibels à revendre. Et donc, grâce au crowfunding, via Ulule, le groupe a réussi à commettre cette comète venu d’un nuage vaporeux ou l’apocalypse se rapproche à grand pas. En gros, sept titres outrageux, emmenée par la chanteuse Aniela, à la voix d’outre-tombe de Siouxsie de la plus belle période, qui flingue tout ce qui bouge d’un sourcil.
Princess Thailand remet en cause tout ce qu’on a pu écouter, ou presque, de l’orientation noisy post rock depuis un bon moment. Et c’est en France que ça se passe. Un premier titre tranquille mais déjà ombrageux, « Be Cursed », jusqu’au 11 minutes incandescentes de « Drone Under », déflagration où Jesus and Mary Chain rencontrerait Mogwaï, le groupe s’échine à ne pas laisser respirer quiconque. Une totale réussite qui appelle d’autres merveilles.
Princess Thailand – (MGMT / Martingale)
Patrick Bénard – Culturesco