Août 1985 – Aux antipodes du style, The Cure et DIO se retrouvent sur une même platine.
Août 1985 – Sortie des albums de Cure et DIO, actualité musicale, actualité internationale : comme si on y était !
Il est intéressant de constater comment deux albums parus le même mois de la même année peuvent être, oh combien différents. La musique, et le rock en particulier, sinue sur une telle largeur de territoire qu’il génère toutes sortes de sons assemblés de toutes les façons possibles. Si, de surcroit, les hommes qui s’en saisissent possèdent de réels talents pour les magnifier, le plaisir est assuré. Voyager sur ces galettes présupposées incompatibles relève de l’audace des auditeurs.
En 1985, The head on the door vient enluminer la discographie de The Cure. Des évidences en garnissent le sillon: In between days, Close to me, mais aussi des assemblages plus rares du type Push, Screw ou Six different ways. Cette galette souligne l’indéniable talent de Robert Smith, chanteur/guitariste incontournable du paysage musical rock anglais, adossé à une sacrée paire rythmique, les groovy Gallup & Williams.
The Cure – In Between day’s – The Head on the door
Sorti également en aût 1985, le 3ème Lp de DIO: Sacred heart, ne livre pas le meilleur du groupe, la voix et la diction de son auteur restent on ne peut plus attachantes et marquantes. Car de fait, quel que soit le projet auquel Ronnie James Dio ait participé, sans coup férir, sa magnificence «synonymise» l’excellence. Sur cette livraison, on retrouve un heavy metal classique qui déroule des riffs par trop linéaires, l’adjonction d’un synthétiseur n’y changeant rien. Par conséquent, en coutellerie, nous dirions être en présence d’une épée et d’un canif. Comparatif au détriment/bénéfice de l’un ou de l’autre? Plus volontiers, chercher à combattre l’idée préconçue qui voudrait que les plus bruyants soient les plus affûtés. Côté «concurrence», qu’en est-il? Baïonnette ou taille-crayon?
DIO – Just another day – LP : Sacred Heart
The Pogues et The Smith exposent leurs préceptes Rum, sodomy and the lash pour l’un, Meat is murder pour l’autre. Strummer, via le dernier Clash, envoie un message au «démissionné» Jones: Cut the crap. Simple Mind conte-t-il une histoire avec Once upon a time? Certitude, Renaud canonise le Mistral gagnant comme bonbon préféré des français. Fly on the wall, quant à lui, nous présente un AC/DC férue d’entomologie. A l’écoute de ces albums (et quelques autres), certains affirment que The head on the door sauve 1985 d’une torpeur lénifiante. Au sortir de The Cure, l’actualité est-elle une «ciné-cure»?
Dans le Pacifique, la mésentente kanak/caldoche aboutit à la proclamation de l’état d’urgence en Kanaky/Nouvelle Calédonie: cocher la dénomination «exacte». Le Rainbow Warrior, navire de Greenpeace amarré à Auckland, fait l’objet de l’attention des services secret français: A3-D6 = touché/coulé! Et puisqu’il y a des décès, notons ceui de Michel Audiard. Le cimetière de Mon rouge, lieu de son inhumation, est alors envahi. Descendu de l’orbite où ils n’ont pas fini de tourner, tous les «cons» viennent le saluer une dernière fois pendant que, dans les salles obscures, le Doc fait voyager Marty McFly pour un Retour vers le futur.
En matière de futur, qu’en est-il de nos deux protagonistes? Si l’album de The Cure, à l’image des cons, mais pas pour les mêmes raisons, n’a pas fini de tourner, celui de DIO est quasiment oublié. Par contre, la voix de Ronnie James, telle celle de Robert Smith, analogique ou numérisée, est gravée dans le marbre pour l’éternité.
Thierry Dauge
[…] Smith himself. Il raconte sa vie mais sous une forme romancée narrant l’histoire du leader de The Cure, comme le spécifie le sous-titre. Sur la quatrième de couverture il est précisé : « La vraie […]
[…] en salle. Et puis ça démarre… «oh, là, là !!!». Qui n’a jamais vécu Depeche Mode live ne peut pas se douter, n’a aucune idée de ce qui se passe. En 1990, le groupe fonctionne comme […]
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