Le Mardi 8 Octobre, The Stranglers entamaient à l’Aéronef de Lille la suite de leur 50 Years In Black Tour
Le groupe connaît bien la capitale des Flandres qu’ils ont visitée de nombreuses fois depuis leur premier concert lors de la Tournée Feline en Septembre 1983. Enfin le groupe, surtout le bassiste / chanteur Jean-Jacques Burnel, malheureusement le dernier membre originel du collectif.
Le programme de ce 50 Years In Black Tour des Stranglers était en deux parties, l’une d’une heure, l’autre, de plus d’une heure trente. Avec une pause « pour boire une pinte » a déclaré le JJ, toujours farceur, mais classe. En costume et en Docs, bravo les « quinquas » !
Et le concert ? On résumera par l’adjectif Décapant ! Même si le but était de célébrer les 5 décennies du gang en noir – 11 Septembre 1974 ! – et de survoler leur 18 albums, la priorité était donnée aux premiers LP, de Rattus Norvegicus (1977) à The Gospel According To The Meninblack (1981). Avec de nombreuse pépites, les fans purs et durs se sont donc régalés. Bon, les incontournables Hits ont bien sûr été aussi cités dont les fétiches Golden Brown et Always The Sun repris avec ferveur par la foule.
Il faut dire que Baz Warne, le chanteur / guitariste, le successeur de Hugh Cornwell, et le Burnel étaient particulièrement en forme, sans doute boostés par les jeunots et talentueux Jim Macaulay à la batterie / chœurs et Toby Hounsham aux claviers /chœurs, les deux gars ayant la lourde charge de remplacer les regrettés autant qu’uniques Jet Black et Dave Greenfield.
Hors du commun
Quand même les Stranglers, personne ne sonne et ne sonnera peut-être jamais comme eux. Leurs débuts fracassants et outrageux pendant le Punk sont marqués déjà par les claviers à la Doors de Dave Greenfield – alors qu’il préfère Jon Lord de Deep Purple –, la basse la plus tonitruante de l’époque du pourtant débutant Jean-Jacques Burnel, les textes au vitriol et la voix aussi belle qu’hautaine de Hugh Cornwell ainsi que son jeu de guitare acide, et la batterie tellurique de Jet Black (Les albums Rattus Norvegicus et No More Heroes en 1977).
Mais comme ça ne suffisait pas, les quatre se sont lancés entre 1978 et 1982, avec Black And White, The Raven, The Gospel According To The Meninblack et La Folie dans une tentative de déstructuration / création musicale hors du commun. Avant de proposer des disques classieux et plus mélodiques rencontrant un succès grand public pendant la suite des années 80 : La Feline, Aural Sculpture, Dreamtime, Ten. Finalement, l’équipe a dû encaisser le départ de l’emblématique Cornwell en 1990 suivi d’une renaissance menée par les trois autres, dont l’inépuisable Burnel.
Karatéka de la basse
L’Anglo-normand de la bande justement ! C’était aussi l’occasion de l’entendre et de le voir jouer, notre karatéka de la basse. Jean-Jacques Burnel, 72 ans au compteur, l’un des plus grands bassistes du Rock, un instrumentiste fondateur, comme le soulignent tout le temps Peter Hook (Joy Division / New Order) ou Simon Gallup (The Cure). Par exemple ce soir, rien que l’intro et le développement de Baroque Bordello s’avéraient mémorables. Ses lignes de 4 cordes devraient être obligatoires pour tout apprenti de la chose. Et n’oublions pas qu’il partage également le micro avec son pote Baz, souvent d’ailleurs pour les morceaux les plus raides…
Bref, vous l’avez compris, un concert qu’il ne fallait pas louper. Cinquante ans, ça se fête !
Bruno Polaroïd
Set 1 :
• Just Like Nothing on Earth
• Hallow to Our Men
• The Raven
• Baroque Bordello
• North Winds
• Genetix
• Princess of the Streets
• Breathe
• Hanging Around
• Down in the Sewer
Set 2 :
• Waltzinblack
• Who Wants the World?
• Dagenham Dave
• Duchess
• Time to Die
• Ships That Pass in the Night
• Peaches
• Threatened
• Skin Deep
• Always the Sun
• Golden Brown
• Relentless
• 5 Minutes
• Lost Control
• White Stallion
• Something Better Change
• Tank
Rappel :
• Go Buddy Go
• No More Heroes