BILLY SWAN : I Can Help

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Du côté de chez Swan

Billy Swan : I Can Help
Billy Swan : le single I Can Help (1974)

Qu’est-ce qu’on écoutait pendant l’automne 1974 ? Peut-être le single I Can Help de Billy Swan

Début des sixties. Le Billy n’est pas un novice. Ce multi instrumentiste originaire du Missouri pratique depuis son enfance la guitare, les claviers et la batterie. Il compose aussi très vite et écrit même à vingt ans un tube, Lover Please chanté par Clyde McPhatter en 1962 !

Clyde McPhatter – Lover Please (1962)

Il tente également une collaboration avec le contrebassiste du King, Bill Black, malheureusement interrompue par le décès de celui-ci en 65. On raconte que Swan côtoie donc Elvis à la même époque… Ensuite, il rejoint Nashville, compose pour d’autres interprètes dans un répertoire plutôt Country. Puis ce touche à tout se met à la production notamment pour le fameux Polk Salad Annie de Tony Joe White en 69. Une véritable pépite reprise plus tard par Elvis Presley et qu’on ne peut s’empêcher d’écouter dans sa version originale…

Tony Joe White – Polk Salad Annie (1969)

Billy Swan noue aussi des liens avec le regretté Kris Kristofferson qu’il accompagne à la basse en concerts. Kris et sa compagne Rita Coolidge ont alors la bonne idée de lui offrir comme cadeau de mariage, un orgue électronique RMI (Pour Rocky Mount Instruments). L’une des particularités de ce nouveau joujou est d’intégrer une boîte à rythmes des plus sommaires. Un gadget pour s’amuser un peu ? Laissons notre gars raconter…

« Ma boîte à rythmes jouait des doubles croches et sonnait comme une charley, alors j’ai juste commencé à jouer ces accords en même temps, et la chanson a duré environ 20 minutes. Je n’ai pas toujours écrit aussi vite, mais d’après mon expérience, celles qui viennent rapidement sont les bonnes. Avec « I Can Help », j’ai en fait écrit les trois couplets en premier, et comme j’avais besoin de quelque chose à mettre entre le deuxième et le troisième couplet, j’ai ensuite inventé le pont. Tout est sorti de nulle part, y compris les paroles. »
Billy Swan

Lorsqu’enfin, Billy Swan prépare un album en solo, il utilise bien sûr cette compo. Lors de l’enregistrement, Dennis Linde et Johnny Christopher assurent les guitares acoustiques, Reggie et Chip Young – également avec Tony Joe White -, les électriques. La section rythmique est occupée par le bassiste Mike Leech et le batteur Hayward Bishop. Swan pour une fois chante, dans un registre rappelant celui de Ringo Starr, et joue non pas du RMI mais de l’orgue Farfisa. On complète les lignes vocales avec les voix de sirènes plutôt haut perchées des choristes Lea Jane Berinati, Ginger Holladay, et Mary Holladay.

Plusieurs trouvailles ornementent les arrangements du morceau : l’introduction de la guitare électrique suivie des nappes d’orgue, le balancement rythmique avec le cliquettement de cymbale plus les claps de mains, les breaks, les voix éthérées des nanas, les descentes sur piste noire de la Fender Telecaster de Chip Young, les applaudissements et surtout les fausses fins…

Billy Swan – I Can Help (1974)

If you’ve got a problem, I don’t care what it is
If you need a hand, I can assure you this
I can help, I’ve got two strong arms, I can help
It would sure do me good to do you good
Let me help
It’s a fact that people get lonely, ain’t nothing new
But a woman like you, baby, should never have the blues
Let me help, I’ve got two for me, let me help
It would sure do me good to do you good
Let me help
When I go to sleep at night, you’re always a part of my dream
Holding me tight and telling me everything I want to hear
Don’t forget me, baby, all you gotta do is call
You know how I feel about you, if I can do anything at all
Let me help, if your child needs a daddy, I can help
It would sure do me good to do you good, let me help
When I go to sleep at night, you’re always a part of my dream
Holding me tight and telling me everything I want to hear
Don’t forget me, baby, all you gotta do is call
You know how I feel about you, if I can do anything at all
Let me help, if your child needs a daddy, I can help…

Finalement, ce p’tit air Country Rock positif, avec ses ondulations d’orgue, ses lignes de guitares, son gimmick final et la voix chaude du Billy, proposant son aide et ses bras costauds à sa chérie, deviendra un tube international après sa sortie en single en Juillet 1974. : un million d’exemplaires aux States et rien qu’en France, 700 000 petites galettes vendues entre 74 et 75 ! Plus une version par le King Elvis ! Une réussite typique de l’éclectisme des années soixante-dix, pour un titre sorti de nulle part…
En bonus, une interprétation live du Hit, un dernier souvenir du côté de chez Swan.

Billy Swan – I Can Help Live At The Midnight Special (1974)

 

Bruno Polaroïd

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