Open Vinyles – 2013, la relève Psych’Heavy

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Open Vinyles – 2013, le relève Psych’Heavy

Open Vinyles

Open vinyles 2013, l’ouragan ! Quatre albums, chacun susceptible d’enfoncer n’importe quelle porte blindée, le remède aux clés perdues et aux serruriers mal intentionnés ! Le plomb, l’acier, le bronze, la fonte, les métaux lourds sont convoqués pour usinage. Seuls outils capables de les sculpter : des guitares accouplées à des amplis via des pédales d’effets tranchants. Ces groupes et leur musique nous ramènent aux 70’s mais ripolinées 2000’s. Plus épais, plus heavy : une obsession.

La question pouvait se poser en ces termes : an 2013, qu’en est-il du psychédélisme, qu’en est-il du heavy metal ? Mixant les deux, des nouveaux chevelus font merveille ! Les substances actives circulant toujours entre les mains de musiciens experts, les cerveaux bouillonnent et les instruments aussi !

BLACK RAINBOWS – Holy Moon

Jusque-là, les italiens de Black Rainbows nous avaient habitués à un hard rock métallisé, une guipure en fer brodée de barbelés. Et voilà qu’ils lancent Holy Moon sur le marché, un six titres barbiturique. Le voyage se veut astral dans une fusée psychée / plombée. Pour soutenir et maintenir un cap « doomisant », des lingots mercuriels ont été glissées dans les chausses de nos transalpin-nautes. Le résultat s’entend au creuset d’un alliage bouillonnant. Des langues de feux guitaristiques lèchent son pourtour. Il est recommandé d’éloigner les petits garçons et les petites filles de ce disque : acide lysergique en cours de fabrication.

BLACK RAINBOWS – Holy Moon

SCORPION CHILD – Eponyme

Avec ce patronyme, Scorpion Child , tout amateur de hard rock teuton pense immanquablement à Scorpions. Pourtant, ces enfants-là sont américains, texans pour être plus précis. Sur ce 1er album éponyme, ils pratiquent tant un hard rock psychédélique qu’un heavy metal lancinant. En effet, les titres sont plutôt lents. Nonobstant, ils sont découpés à l’ouvre-boite dans des plaques de taules non ébarbées. Le moindre contact déchire l’épiderme, laisse des plaies chéloïdes, réservoirs d’acide corrosif. Certains titres osent même quelques pustules regorgeant de sérosités répugnantes. Bizarrerie : on en redemande ! La musique n’est rien sans quelques cicatrices.

SCORPION CHILD – The Secret Spot

PALE DIVINE – Thunder Perfect Mind

Et la foudre s’abattra sur Terre, et les hommes trembleront. Des fulgurances saturées d’effets hendrixiens zèbrent la noirceur d’un ciel devenu abyssal. Thunder Perfect Mind sème le fracas. Avec cet album, les pennsylvaniens de Pale Divine délivre des pestilences souffreteuses en décomposition. L’Enfer qui nous était promis ? Servi ! Le son manque volontairement de définition, lie davantage encore les instruments autour de leurs atours putrides. Une voix d’outre-tombe narre merveilleusement la torture et c’est en trio qu’ils gèrent cette glauque symphonie ! Qu’en aurait-il été d’un régiment entier !!! En quatrième de couverture, la photo des garnements rappelle celles anthropométriques de tueurs en série. Vous chérissez les dents cariées ? Raté ! Voici Pale Divine et son Thunder perfect mind, l’assurance d’une édentation totale ! (Le CD – le quoi ?! – date de 2001. Le vinyle, seul format acceptable à nos oreilles, de 2013)

PALE DIVINE – Judas Wheel

KADAVAR – Abra Kadavar

Trois chevelus barbus transpirant leur heavy psyché sur du matériel vintage ? Kadavar’s coming. Le groupe allemand convoque ses aînés à un festin revival. Abra kadavar mouline ses références, Hendrix et Black Sabbath dînent à la même table. En matière d’influences, Uli Jon Roth, un compatriote, cuisine également à proximité.
Même si les titres manquent parfois d’unité, ils sont revigorant, renouent avec ce qu’il y avait de plus jubilatoire dans les 70’s. Largué par la course à l’ultime speedery, l’amateur de hard rock retrouve de quoi satisfaire ses oreilles. Quitte à devenir sourd, que ce soit en souriant.

KADAVAR – Black Snake

En 2013, avec cette brochette de nostalgiques, psychédélisme est heavy metal font bon ménage. Qui pour s’en plaindre ? A part les voisins …

Thierry Dauge

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