VINYL, une plongée dans les coulisses du rock 70’s

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Vinyl, série HBO (2016), crée par Terence Winter, Martin Scorsese, Mick Jagger et Rich Cohen.
avec Bobby Cannavale, Olivia Wilde, Ray Romano, Ato Essandoh, Jack Quaid, James Jagger et Juno Temple.

Une série 100% rock’n’roll !

Vinyl

Avec Vinyl, Terence Winter, scénariste du film Le Loup de Wall Street, et de la série Les Sopranos, réussit une prouesse. Créer une réalité alternative de la grande histoire du rock des 70’s, tout en respectant scrupuleusement cette dernière.

Depuis quelques années, que ce soit en France, au Royaume-Uni, ou aux Etats-Unis, les budgets alloués aux séries télévisées ont permis au petit écran de concurrencer le grand. Même si on peut déplorer la surproduction due à cet élan, il faut bien reconnaître que cela a considérablement amélioré la qualité des programmes proposés.

Vinyl : un cadeau pour les accros

Comme cette série au titre sans équivoque, qui hormis son budget titanesque (100 millions de dollars) et deux producteurs prestigieux (Martin Scorsese et Mick Jagger) n’avait pas grand chose pour séduire le grand public.

L’histoire est celle de Richie Finestra, recruteur de talents, et patron d’un label durant les sixties. Ce dernier s’efforce de refaire surface durant la décennie suivante, entouré d’une fidèle équipe d’agents hippies.

Si l’humour ne manque pas, les reconstitutions sonnent très authentiques. On revisite, non sans une certaine excitation, les débuts du glam et du hard-rock. Et même les prémices du punk…

Vinyl : Richie Finestra découvre les New York Dolls

Une immersion dans les coulisses de la production. Avec comme cerise sur le gâteau, des incarnations de David Bowie, Alice Cooper, Lou Reed, John Lennon, Todd Rundgren, Led Zeppelin, ou Elvis Presley.

Vinyl est un portrait sans concession d’un business singulier et indissociable du slogan “sex, drugs, and rock’n’roll” cher à Ian Dury. On n’évite pas les situations scabreuses et les aspects délétères. Les fourberies répétées de ces agents en quête d’une poule aux œufs d’or, donnent corps à un projet ambitieux et débouchent sur une série vraiment crédible.

D’autant qu’en parallèle, on épouse avec le coeur et les tripes, le parcours d’un jeune pionnier du punk fan d’Iggy Pop (James Jagger), et celui d’un bluesman cassé et laissé pour compte (Ato Essandoh). Leurs chemins se croisent pour une rencontre improbable et fertile. Une revanche surréaliste et touchante, sur le show business.

Vinyl : Lester et Kip, leçon de composition

Cette plongée dans les dessous de l’industrie musicale vise principalement les initiés. Elle trouvera certainement dans les amateurs d’histoire du rock des 70’s, un public réceptif. Ou plutôt ceux aimant fantasmer sur des histoires dans l’Histoire.

Vinyl

Vinyl est servie par de belles prestations d’acteurs comme celle de Bobby Cannavale (Richie Finestra) et James Jagger ( “fils de”), ainsi que de somptueux décors. Elle reste et demeure une fiction offrant une réalité alternative. Même si elle s’efforce de respecter les faits et la chronologie des évènements.

Bande Annonce (sous-titres français)

La bande son, comme on l’imagine, est d’excellente qualité, revisitant les meilleurs titres d’une période dorée (1970-75). J’ajouterais que la série ayant été jugée trop coûteuse par la chaîne HBO, il n’existe qu’une seule et unique saison de neuf épisodes (60 mn chacun + un pilote de 112 mn). Frustrant ? Peut-être, mais les séries marchent comme les blagues. Les plus courtes sont souvent les meilleures.

Vinyl

Seul bémol, on peut regretter que Scorsese ait délaissé la réalisation après l’épisode pilote. La suite souffre peut-être parfois de quelques longueurs. Dans l’ensemble, Vinyl est une belle réussite, et une série à ne pas manquer pour les amateurs du genre.

Serge Debono

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