MOTÖRHEAD – Overkill
Alors vint Motörhead ! Avait-on déjà entendu pareil « vacarme » ? Avait-on déjà reçu une telle « dégelée » ? Motôrhead enfonce le clou planté depuis son premier Lp avec cette masse de forgeron : Overkill (1979). La chanson titre qui ouvre l’album est une véritable déferlante, un raz de marée qui vous emporte, loin des guipures de mémé, dans les tuyères d’une fusée.
Metal ? Punk ? On s’en fout ! Heavy rock’n’roll bloody bastard ! Dans ta gueule ! Gare à tes quenottes qu’elles ne finissent brisées sur le quai de la jetée ! Les coupables ? Lemmy et ses amis : Philthy « animal » Taylor et « Fast » Eddie Clarke, le trio mythique.
Fâché qu’ils drivent leur Boeing sur Terre, le Créateur les a rappelés à ses côtés, qu’on se mette sur la tronche au Paradis, qu’on se mouche le nez !
MOTÖRHEAD – Overkill (studio)
« Overkill », c’est cette intro à la double grosse caisse fracassée par une basse / avion au décollage, elle-même sodomisée par un dérapage non contrôlé de Stratocaster survoltée.
« Qu’est-ce qu’il vient nous réchauffer son vieux dégueulis mainte fois fourré dans nos oreilles celui-là ?! ». Une addiction : nul n’est besoin d’être masochiste pour se faire mal lorsque ça fait du bien ! On découvre « Overkill », on se fait un ennemi pour la vie, son oto-rhino-laryngologiste. C’en est fini des tests auditifs. L’aiguille des vumètres chauffée au rouge vous perfore les tympans et basta l’audiomètre de « maman ». Papa fait des copeaux de chocolat chaud ! Dans la chambre, ou le salon, déjà, bonjour les oreillons ! Alors, en concert …
MOTÖRHEAD – Overkill + No Class (live 79)
La traduction d’« orverkill », c’est « exagéré ». « Exagéré ?! Ferme ton claque-merde, béotien !!! ». La seule façon pour Motörhead d’exagérer, ce serait de nous quitter. Mince … triste réalité.
Thierry Dauge