DAKINIZ – Raging shouts, dernier Lp
« Pour une soirée câline, lorsque la lumière se tamise, écoutez Dakiniz », ce message vous est gracieusement offert par Raging shouts, le dernier opus du groupe. … Ç’aurait pu faire l’objet d’une pub. 1- Parce que les messages publicitaires sonnent bien à l’oreille lorsqu’ils riment. 2- Parce que, sous une once d’objectivité, la plupart des « réclames » véhiculent un message sciemment erroné. Dans la nôtre, si les « câlins » ne sont pas proscrits, prévoyez du matériel de nettoyage : ça va gicler, ça va saigner !
DAKINIZ – Fucked for ages
Dakiniz adopte un côté néo metal dans l’élaboration de ses chansons, l’alternance de calme passant au tempétueux lorsque le propos s’emballe. Du rock underground noisy, il éponge le son : ça « Crunch ! » sous la dent, ça perce les tympans ! Derrière le micro, un chant pour le moins énervé. Pour le plus ? Il est … ÉNERVÉ !!! Plus qu’un trio, ces hommes forment un gang, une molécule d’eau, un atome d’oxygène pour deux d’hydrogène, inséparables en-dessous de 2000°. Par contre ceci explique la déliquescence de l’auditeur, soumis à la lave en fusion délivrée par le combo.
DAKINIZ – Score one for Satan
Les parisiens ravagent le territoire depuis 2012. Un premier EP en 2013, un second en 2014 débouchent sur un Lp en 2017 : Taste is good but the smell is better. Le ton est donné. Ce sera ardent, brutal et sans concessions, si ce n’est à une pointe d’humour, on ne peut pas toujours fulminer. Néanmoins, ce premier essai sonne moins radical que Raging shouts, tant au niveau du son, plus Pixies, qu’au niveau de la conception avec, essentiellement, le duo basse/batterie sur les entre « refrain ». Versus heavy rock, les canadiens de Danko Jones peuvent être évoqués.
DAKINIZ – Self love
Sur Raging shouts, ne vous fiez pas à l’intro « Friends » (la série TV) de « Handbrake », titre imagé d’une vidéo californienne : à la poursuite du Joshua Tree. Passé les quelques premières notes, le déferlement reprend. Même noyé de réverbération, il y a de l’écho dans les canyons, la tension ne retombe pas. Et puisqu’on aborde l’image, plus que les mots, le poids d’une photo.
Comprendo ?
DAKINIZ – Handbrake
Que vos préférences musicales aillent aux couplets ambiancés écrasés par des envolées à décapiter les réverbères ou que les fragrances souffreteuses de riffs smelly au sortir d’un ampli soit d’avantage votre « calmant », avec Raging shouts, Dakiniz vous fait naviguer dans le courant.
Thierry Dauge