CSA, au secours !
Des pratiques malhonnêtes sur France 2 et France 3 ?
Avez-vous déjà testé les REPLAY de France 2 et France 3 ?
Bon, déjà, il faut avoir son pesant de calme et de patience car les sites ne sont pas d’une clarté écrasante.
Vous souhaitez regarder un programme très précis d’une chaîne précise ; disons France 2. Vous arrivez – quel bonheur ! – sur la page de France 2. Et là, si vous décidez d’affiner votre recherche, après avoir cliqué sur « RECHERCHER » vous vous retrouvez, non pas à votre point de départ – ce serait trop beau ! – mais en arrière : sur France Télévisions, c’est-à-dire non plus sur une seule chaîne, celle que vous aviez choisie, mais sur TOUTES (y en a au moins six, de télés, et autant de radios. Une douzaine au total. « C’est l’bouquet » , si je peux me permettre l’expression).
Bon, péniblement, au bout d’environ dix minutes, on arrive à trouver ce qu’on cherche. Et là, les poches vides car on a payé la redevance, s’affiche le message «Votre vidéo commence dans soixante secondes».
Et c’est à cet instant précis que les malins (enfin, ceux qui croient l’être, comme moi) se font court-circuiter par les pervers.
Explication…
N’ayant vraiment pas envie de supporter pendant soixante secondes la publicité pour Téna Incontinence (j’ai 66 ans mais je contrôle toujours pas mal mon organe, j’ai pas l’intention de « cliquer pour recevoir un échantillon gratuit »), je décide de passer sur Youtube, fenêtre ouverte simultanément.
Je quitte France 2 qui m’indique que ma publicité s’achèvera dans 56 secondes et décide de quitter Youtube dans 50 secondes pour ne pas louper le début de mon reportage. Et là, misère et damnation (ou « GASP ! » comme on disait dans les bandes des années cinquante), c’est toujours mon bonze qui explique les bienfaits de Téna Incontinence, « les fuites urinaires que personne ne remarquera » : si on quitte la fenêtre de France 2, la publicité s’immobilise durant toute la durée de votre absence. Ce qui fait qu’il est IMPOSSIBLE de ne pas regarder la publicité en entier (on peut cependant, à toutes fins utiles, installer le logiciel Adblock, qui comme son nom l’indique bloque les publicités, mais pas toutes, certaines se faufilent quand même).
Est-ce bien honnête, une telle fourberie commerciale, de la part d’un service public qui pompe nos deniers ?
Malgré le ton humoristique du présent article, il porte en lui beaucoup de colère. Macron l’avait bien dit : « L’audiovisuel public français est une honte ! »
UNE FORTE REVENDICATION : UN SERVICE PUBLIC… sans publicité
Certains vont évoquer des problèmes de budget : un service public « pris à la gorge » s’il est dépourvu de publicité. C’est passer outre les émoluments monstrueux que touchent certains animateurs – souvent par un jeu de sociétés de production, qui surmultiplient les coûts. Excepté Laurent RUQUIER qui refuse catégoriquement de communiquer ses salaires (on sait juste qu’il prend 10 000 euros pour chaque numéro de On n’est pas couchés), citons quelques exemples puisés dans un numéro récent du Dauphiné libéré :
- France télévision commanderait chaque année pour 30 millions d’euros à Air productions, la société de Nagui, qui lui même, en tant qu’animateur, toucherait sur cette somme 1 million à titre de présentateur
- Michel DRUCKER, via la société de prod’ Production DMD, engrange 9 millions d’euros par an pour « Vivement dimanche »
- Laurent DELAHOUSSE touche 15 000 € par mois
Daniel Lesueur – Culturesco