Lunegarde – L’un des plus beaux films du 20e siècle, Hélas invisible ou presque !
D’après le roman de Pierre Benoit, Lunegarde est un film français de Marc Allégret de 1946.
Le début : Une femme à la dérive traîne dans les faubourgs de Marseille. Un jeune ingénieur la ramasse ivre-morte et la conduit à l’hôpital. Il ignore alors qu’il s’agit de la comtesse Armance de Lunegarde, chassée de son foyer et se produisant en gommeuse dans des music-halls de troisième ordre…
Synopsis : dans un château du Sud-est, la fille d’un châtelain s’offre à un homme qui leur a demandé l’hospitalité. Celui-ci partira à la recherche de sa mère qui a disparu… mais il n’y a pas que la mère, qui a disparu : LE FILM AUSSI !
Introuvable en DVD et VHS !
Une copie de médiocre qualité circule dans le milieu des grands collectionneurs de films rares, mais on aimerait pouvoir trouver mieux
Tourné dans de pénibles conditions fin 1944 et début 1945 :
On tourne, avec Gaby Morlay et Renée Devillers, une des scènes les plus pathétiques de Lunegarde que termine actuellement Marc Allégret… Soudain, une alerte ! Il n’est plus question de paroles consolantes ni de pathétique ; à Billancourt, la prudence est de rigueur. Cornette au vent et jupe retroussée, sœur Renée Devillers se hâte vers le camion qui emmène acteurs et techniciens faire, dans le bois de Saint-Cloud, une promenade dont ils se passeraient bien. « Dans quelles conditions travaillons-nous ! », soupire quelqu’un. Et encore, l’équipe de Lunegarde en a vu d’autres, depuis le mitraillage du train qui l’emmenait en extérieur, jusqu’à l’assaut donné par les maquisards au château dans lequel on tournait ! En somme, un film plein d’imprévu… pour ses réalisateurs (Ciné-mondial n°144 du 7 juillet 1944).
Lunegarde : différentes scènes se déroulant en Égypte ont été tournées cette semaine à Billancourt
Le film commencé le 13 mai, est interrompu le 23 juillet. Les prises de vues recommencent le 13 novembre et ne se termineront vraisemblablement pas avant le 20 janvier. (…) Le thème du roman est quelque peu modifié puisque le film nous montre la comtesse Lunegarde, alors que dans le livre elle était, comme L’Arlésienne, toujours présente dans l’esprit des autres héros, mais n’était jamais présentée au lecteur (Le Film français n°4 du 29 décembre 1944).
– Les conditions de travail sont toujours aussi pénibles : au cours de cette semaine, il y a eu douze heures de pannes d’électricité. On espère néanmoins avoir terminé les intérieurs vers le 6 février (Le Film français n°9 du 2 février 1945).
– Les intérieurs de Lunegarde sont terminés. Gaby Morlay, Gisèle Pascal, Gérard Landry ont tourné ces jours-ci les raccords de scènes brûlées au cours de l’incendie de juillet dernier. Et l’équipe fait route vers le Lot, pour les extérieurs. Le tournage du film se termine la semaine du 9 mars 1945 (Le Film français n°10-11 du 9-16 février 1945).
Distribution :
Gaby Morlay
Gisèle Pascal
Jean Tissier
Saturnin Fabre
Gérard Landry
Lise Delamare
Renée Devillerse
Lucien Nat
Colette Richard
Danièle Delorme
Marcel Pérès
Dany Robin
Pour tout savoir sur Gaby MORLAY :
Daniel Lesueur
[…] cinématographique, de 1951, est véritablement digne d’intérêt dans la mesure où le film, ayant BOURVIL pour vedette principale, a été tourné deux fois, l’une pour le public […]