[INTERVIEW] HIGH ON WHEELS pour la sortie du nouvel album The Monkey

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Formé en 2014 et qui a connu quelques changements de line up dans les premières années. La formation de High On Wheels est bien stabilisée et le groupe nous revient avec un nouvel opus qui vous enverra une nouvelle fois du bon gros stoner bien gras. Pas de limites dans cet univers, surtout avec ce trio qui a une recette imparable : une batterie qui martèle, une basse ultra fuzzy et de bons gros riffs de guitare remplis d’effets qui vous feront vibrer les tympans et résonner votre cage thoracique en live. Le groupe ne se cantonne pas à rester dans sa zone de confort et nous revient avec un nouvel album comparable à un coup de poing pris dans une bagarre déclenchée par un singe dans un bon vieux saloon américain. Du stoner qui tabasse, voilà de quoi est fait The Monkey sorti le 17 octobre chez Klonosphere. Rencontre avec Greg, Bruno et Gilles pour nous parler de cette nouvelle galette.

Qu’apporte The Monkey à votre discographie ?

Gilles : Le son est plus lourd et ça fait partie de l’évolution naturel du groupe. Le son a changé, les compositions se sont enrichies. Donc c’est vraiment la continuité de dix ans de musique ensemble tous les trois. On travaille. On essaie, on se trompe, on essaie mieux, on se trompe mieux.

Greg : Alors un son plus lourd significativement mais surtout une synergie plus aboutie entre nous trois en termes de composition, on bosse chacun sur des compos de notre côté et quand on les bosse ensemble on a trouvé maintenant notre type de son qui nous définit bien.

Bruno : Il y a beaucoup de groupes qui sonnent vénère à leurs débuts dont le son s’adoucit au fur et à mesure des albums sortis (et ce n’est pas forcément un mal). C’était pas une démarche réfléchie mais je crois qu’on a inconsciemment pris le parti de faire le chemin en sens inverse. On sera peut-être catalogués death metal dans 10 ans.

Ça fait un très bon album pour fêter vos 10 années d’existence ?

Gilles : Carrément une occasion de célébrer ça. Mais High On Wheels, c’est une bagnole lancée à fond sur la route. On ne se préoccupe pas du passé, ce qui nous intéresse c’est ce qu’on va faire maintenant et après.

Greg : J’avoue qu’il y a dix ans lorsqu’on a créé le groupe avec l’ancien bassiste je ne me serais pas dit qu’on ferait autant d’albums et surtout que je jouerais avec des zikos aujourd’hui avec qui le feeling passe si bien que tout est fluide. Cet album pour les dix ans est un bon marqueur de ces étapes.

Bruno : A une semaine près, l’album sortait tout pile pour l’anniversaire de notre première démo, sortie le 10 octobre 2015 sur bandcamp, on a raté une occasion unique qui ne se représentera que dans 10 ans, quand on fera du death metal.

HIGH ON WHEELS – GET DOWN

Continuez vous à vous partager la composition des titres du groupe ?

Gilles : Toujours. C’est un processus d’écriture qui est important pour nous. Tout le monde amène son truc comme il a envie, puis on fabrique de la musique avec ce qu’on est.

Greg : ABOSULUMENT !!! C’est l’ADN du groupe et ça marche tellement bien d’associer pas mal d’influences dans chaque composition.

Bruno : Nos compos sont des créatures de Frankenstein, issues de nos 3 cerveaux dérangés. Un peu comme les réponses à cet interview. C’est à vous de nous dire si ça marche, mais nous en tous cas, ça nous plait.

Est-ce que l’enregistrement de l’album s’est fait live comme ses les 2 premiers ?

Gilles : Toujours ! On aime le côté brut, direct. Puis il y a ce côté humain qui à mon avis est de plus en plus important. Les outils d’ia permettent de faire tellement de choses maintenant. Nous, ce que t’écoutes c’est nous et pas des machines. C’est artisanal, travaillé à la main et roulé sous les aisselles.

Greg : En vrai jouer au clic je n’y arriverai jamais pour High On Wheels donc ouais on enregistre live. Après je trouve que l’énergie passe mieux en live surtout avec le basse/bat qui pour moi est essentiel dans mon jeu.

Bruno : C’est pas faute d’avoir essayé mais on n’aime pas jouer au clic. Et puis on est un groupe de live, donc c’est logique pour nous d’enregistrer comme si on était en concert devant 10 mecs bourrés.

Comment se sont déroulées les sessions d’enregistrement ?

Gilles : On a passé quatre jours dans le studio de Jordan (de Could Seed). Tous les trois dans la cabine avec la batterie. Nos amplis montés à fond dans la pièce à côté. Et paf. On enregistre le power trio avec toute la puissance de sa simplicité. C’était assez facile, la sauce prend vite entre nous, on se connait bien, c’était évident cet album.

Greg : Tous les trois bien tassés dans une cabine d’enregistrement comme dans une répète ou bien une petite scène de bar, on se sent comme à la maison !

Bruno : J’avais 2 amplis pour envoyer deux fois plus de bois c’était confort.

HIGH ON WHEELS – THE MONKEY WHO …

Est-ce qu’une release party aura lieu pour fêter l’arrivée du nouvel album ?

Gilles : On n’a pas organisé de release puis je crois qu’on préfère organiser des concerts. Cet album, on veut le jouer, le partager partout. On peut considérer la date à Paris du 5 Novembre comme une date de célébration, ça sera la première fois qu’on joue The Monkey en live et/où tu pourras acheter le vinyle en partant.

Greg : On le fêtera en tournée cet album !

Bruno : En vrai le vinyle ne sera peut-être pas encore dispo pour la date du 5, mais il devrait partir avec nous en tournée.

Quel est le secret d’un bon groupe de stoner ?

Gilles : Laissez parler son instinct. Le stoner n’est, à mon avis, pas une musique à trop intellectualiser. Ça doit couler de sources.

Greg : La drogue !!!

Bruno : Alors le bon groupe de stoner, le mec il prend la weed, il monte sur scène et puis il envoie, alors que le mauvais groupe de stoner, le mec il prend la weed, il monte sur scène et puis il envoie, mais ça n’a rien à voir.

Réalisez vous encore vous même vos pochettes d’albums ?

Gilles : Toujours. C’est encore Bruno à l’œuvre. Comme dans la composition, on le laisse exprimer sa créativité. Comme quand il part en solo de gratte, il a carte blanche, on lui fait confiance.

Greg : Homemade baby !

Bruno : Oui c’est moi, bonjour, je suis le gribouilleur officiel du groupe !!!

Avez-vous des groupes phares qui vous influencent dans votre façon de composer pour High On Wheels ?

Gilles : Trop de groupes phares. Quand je compose, je me contente de laisser parler ce que j’ai dans le ventre. Faudrait quatorze pages pour développer sur nos influences.

Greg : Je dirais comme Gilles trop pour l’écrire !

Bruno : Pareil !!!

Avez-vous des albums cultes que vous embarqueriez sur une planète lointaine ?

Gilles : Trop d’albums cultes. J’ai beaucoup d’admiration pour les groupes qui ont réussi à livrer leurs tripes sur des enregistrements.

Greg : Je dirais pas mal de groupes des années 90’s parce que c’est ma génération de groupes qui m’ont fait découvrir le rock dans sa globalité et qui m’ont poussé à faire de la batterie

Bruno : Il y en a un paquet, mais là comme ça je peux citer “And the Circus Leaves Town” de Kyuss, tous les Rage Against The Machine, “Americana” de The Offspring. Dans d’autres styles, “Hurry up, we’re Dreaming” de M83 et les incroyables B.O de Skyrim et Baldur’s Gate 3.

Quelles ont été vos réactions lors des disparitions d’Ozzy, Brent Hinds de Mastodon et Allen Blickle de Baroness ces dernières semaines ?

Gilles : Bah Ozzy, on s’en doutait. C’est super classe qu’il soit parti après le concert de Birmingham. Il a pu vivre ce truc tellement fort une dernière fois. Il a, avec Black Sabbath, créé la base du stoner. Il a assisté au concert avec tous ces groupes qui lui ont rendu hommage. C’est beau.

Par contre Brent et Allen, ça fait mal. C’est des types qui ont marqué le son de ces dernières années, des héritiers d’Ozzy, comme nous.

Greg : Alors je t’avoue que Ozzy au début ça ne m’a pas trop touché, le gars était déjà bien vieux et a une vie bien remplie et puis je me suis mis à réécouter du Black sabbath et des albums de sa carrière perso et je me suis dit “Merdeuh ce type a joué avec des putains de zikos et y a des titres de fou furieux”. Evidemment j’aurais bien voulu voir Black Sabbath en live mais bon y a tellement de groupe que j’aurais voulu voir en live mais hélas c’est impossible.

C’est clair que Brent et Allen ça fait chier quand même, Brent avait encore tellement à apporter même s’il était plus avec Mastodon, c’est du gâchis tout simplement !

Bruno : Pas tellement de réaction. Même si je suis conscient de l’importance qu’ils ont pour le milieu stoner/doom, je ne suis pas un gros fan de Ozzy et j’ai pas assez suivi Baroness et Mastodon pour que ça m’ait particulièrement touché.

Merci Greg, Bruno et Gilles d’avoir répondu à nos questions.

Ecoutez et/ou commandez l’album The Monkey ici.

Et merci à Patricia Agaoua de Klonosphere de nous avoir booké l’interview.

Gian, Octobre 2025.

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