SYMPHONY X – The Divine Wings Of Tragedy

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SYMPHONY X – The Divine Wings Of Tragedy

Photo Loud Flash.com®

Symphony X, des gars du New Jersey, sortent leur premier album éponyme en 1994. Après un changement de chanteur et un second album de belle lignée, The Damnation Game (1995), le groupe prend deux ans et le temps pour produire leur sommet, le redoutable The Divine Wings Of Tragedy (1997). Symphony X pratique ce qu’il est commun d’appeler du heavy metal progressif et symphonique. « Progressif » parce que de longues plages instrumentales développent de multiples thèmes et changements de rythmes, « symphonique » pour les liens entre la musique classique et la façon dont guitariste et claviériste abordent leurs instruments : avec virtuosité tels les Paganini et Liszt d’antan.

SYMPHONY X – Out Of The Ashes

Chevauchant les walkyries dans le même sens, le chanteur parcoure les mélodies en usant d’un lyrisme fracassant, que ce soit dans les médiums ou les aigus. De fait, pour exister au sein de la tornade organisée par ses quatre complices, il lui faut extraire le moindre « jus » de ses cordes vocales, les suralimenter. En soutien, basse et batterie taillent dans le granit ce que les cordes et clés finissent de sculpter. En rythmique, le son des guitares est « thrashisant », les synthétiseurs s’alignant sur les sonorités d’un album clé ayant ouvert cette voie dès les années 70 : Rising de Rainbow (1976).

The Eyes Of Medusa

Par la suite, le groupe poursuivra sa ligne de vie classicisante tout en alternant durcissements de ton puis retour à ce qui fit sa gloire, l’héroïque fantaisie musicale : la BO de Conan le Barbare étripant ses ennemis au son de « Sequencia », 3ème mouvements al dente du Requiem de Mozart.

Du point de vue influences, on ne peut nier un médiator évoquant Yngwie Malmsteen à la poursuite d’une facture initiée par Yes. Subséquemment, les musiciens de Symphony X ont suivi le sillon tracé par leurs aînés, les albums des finlandais de Stratovarius (dès 1989) ayant probablement également laissé des traces dans leurs subconscients.

SYMPHONY X – Of Sins And Shadows

Amateurs d’orchidées aux pétales d’acier, de champs de batailles stylisés par Frazetta, d’éruption volcanique condimentée opératique, Symphony X joue pour toi. Avec un dernier Lp sortie en 2015, Underworld, c’est maintenant en concert où il faut se rendre pour sentir vibrer les « ailes divines de la tragédie ». Ne reste plus qu’à espérer qu’elles viennent se déployer sur les scènes de nos contrées.

Thierry Dauge