Brothers in Arms – Dire Straits

Quelles forces, quelles émotions, quelles histoires poussent un auteur à écrire ? Pourquoi ce mot plutôt qu’un autre, pourquoi cette mélodie ?
Dans le cas de Brothers in Arms, l’inspiration de Mark Knopfler est ancrée dans l’histoire contemporaine. La chanson éponyme de l’album culte de 1985 prend sa source dans le conflit des Malouines en 1982, quand la Grande-Bretagne et l’Argentine entrent en guerre.
Knopfler, avec sa sensibilité habituelle, transforme ce drame en musique : un hymne poignant, à la fois intime et universel, où la guitare pleure les combats et la chanson devient le reflet d’une époque secouée par la violence et l’absurdité de la guerre.
Mark Knopfler raconte la mort d’un soldat sur le champ de bataille entouré de ses camarades.
«Nous n’avons qu’un seul monde, déclarait-il à l’époque, mais nous vivons dans des mondes différents, c’est juste stupide, vraiment. Nous sommes juste stupides de participer à n’importe quelle guerre».
Dire Straits – Brothers in arms
On aurait parfois envie pourtant d’en savoir plus. Se connecter au moment déclencheur. Celui ou l’auteur saisi par son ressenti, sa perception, attrape son stylo, lâche tout et se met à traduire son émotionnel en chanson…
Genèse imaginaire d’une chanson culte
Il est rentré chez lui un peu tard, après avoir longuement marché dans les rues de Glasgow. La tête perdue dans l’immensité de son champ de pensée… un nuage toxique qui générait beaucoup de brouillard dans sa conscience. Il avait la vision d’un destin sombre et nébuleux. Il ne pouvait cesser d’imaginer ce futur qui ne lui appartenait plus, comme si plus rien n’était désormais entre ses mains.
Au de-là même de son destin, le choix d’une nation allait engendrer un combat, des conséquences collectives auxquelles il aurait tant souhaité ne pas prendre part. Et combien de vies humaines seraient sacrifiées une fois de plus au nom d’un territoire, d’une possession arbitraire ? Combien de ses amis, combien de ses frères de cœur iraient goûter le sang de la haine gratuite, emportant avec eux, les images du sordide et de l’horreur.
“Depuis six mille ans la guerre plaît aux peuples querelleurs, et Dieu perd son temps à faire les étoiles et les fleurs.”
écrivait le poète … Victor Hugo
Alors Mark prit son petit carnet à spirales, oublié sur le coin de la table. Il se mit à écrire les émotions de colère et de tristesse qui le submergeaient… Une sorte de longue lettre à la vie dans laquelle s’exprimait l’étendue de son désespoir.
A la fin de ce long texte souillé de quelques larmes, on pouvait lire ces mots :
“Pourtant c’est écrit dans la lumière des étoiles, et dans chaque ligne de vos mains, que nous sommes fous de faire la guerre à nos frères d’armes.”











