La Triste Beauté
Un Folk Désincarné
Il est loin le temps de l’electro du groupe Third Eye Foundation et de son meneur Matt Elliott.
Aujourd’hui celui-ci a viré progressivement vers la musique acoustique et son dernier opus, The End of Days, ressemble de plus en plus à un minimalisme forcené. Une sorte de retour aux sources quand on apprend à jouer des instruments.
Matt Elliott – January’s Song
Sauf quef Matt Elliott est largement dix crans au-dessus de cela au moins. Ce qu’il propose devient la quintessence d’un folk dépourvu d’avenir et de revendications. Il constate l’état du monde, en fait un album dépouillé à l’extrême, à savoir sa voix grave qui colle des frissons, guitare et/ou piano accompagné parfois d’un saxo discret et bienvenu (January’s Song).
Matt Elliott – The End of Days
Le bout du bout est poussé jusqu’à la longeur et la langueur de certains titres comme The End of Days, justement, près de dix minutes ou de Flowers for Bea qui dépasse les douze minutes. Mais il ne faut pas s’y tromper, l’enchaînement est triste et désincarné mais d’une rare beauté, une résilience évidente. Pas certain que ce soit son meilleur album mais c’est en tout cas le plus convaincant.
Matt Elliott – Flowers for Bea
Matt Elliott – The End Of Days
Ici D’Aillleurs / L’Autre Distribution
Sortie le 31 mars 2023
Patrick Bénard