Open Vinyles – 1977, Southern Rock

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Open Vinyles – 1977, Southern Rock

Open Vinyles

Open vinyles 1977, année punk … et sudiste ! Les « Rednecks », non content de louer la douceur du foyer en Alabama, par fidélité à leurs habitudes, résistent contre vent et marée à tous les courants musicaux. « Chez nous, M’sieur, on fait comme ça. Vous y voyez à r’dire ? ». Méfiance ! Dans le Sud profond, un coup de fusil est vite parti ! D’ailleurs, en matière de chevrotine, suivent quatre « triple zéro », du calibre 12 avec grains de plomb reliés au fil de laiton, de quoi déchiqueter une diligence et ses coursiers. « Refroidir » ces gens-là ? Tu parles ! Ou alors à l’azote liquide, un truc qui brûle comme l’acide !

Au final, quoi de mieux pour attiser le quotidien qu’un soleil couchant enflammant l’horizon ? « The End » à la fin du Western …

STILLWATER – Eponyme

Stillwater, de Géorgie, ont creusé leurs sillons à huit (!). Dans le Sud, la solidarité est de mise. « Tu fais quoi ? », « Un groupe », « J’en suis », « Pas besoin », « Vous m’traitez d’incapable, M’sieur ? » : « Welcome ! ». Ne jamais contrarier un barbu qui dépasse le quintal réparti sur six pieds et demi et qui s’enfile des T-Bone de trois livres comme un croco un troupeau de zébus : « Jo, un whiskey ! ».

Plutôt blues que boogie, harmonisant chœurs et guitares autour de mid-tempos, cet album éponyme regroupe un bouquet de chansons fleuries, davantage magnolia que cactus. D’une voix douce, d’un climat soul / hard, le groupe nous entraîne dans un joyeux quadrille teinté de nostalgie, celle des grands espaces sculptés par le vent. Mélodies doucereuses saupoudrées de tabasco pour amoureux de soft southern rock.

PS : ne pas confondre ce Stillwater avec celui « zeppelinien » figurant à l’affiche du film Almost Famous, de Cameron Crowe (2000).

STILLWATER – Mind Bender

LYNYRD SKYNYRD – Street Survivors

Beaucoup ont vu dans cette pochette une prémonition sur ce qu’il advint à trois des membres de Lynyrd Skynyrd : les flammes et l’Enfer. Pour conjurer le sort, c’est la photo présente au verso de la pochette qui remplaça celle-ci sur une poignée de pressages de Street Survivors. Quoi qu’il en soit, Lynyrd sera toujours Skynyrd, ce pourvoyeur de southern rock caractéristique, prompt à la bagarre de guitares comme à la nonchalance.

Des petits relents country creusent parfois leur chemin jusqu’à l’auditeur, sonorités propices à l’amorce de quelques pas de danse. Alternant poigne sur les rennes d’un appaloosa et douceur du tabac blond, Street Survivors, cinquième rejeton de studio, comble les fans de la formation tout en satisfaisant admirablement les amateurs de rock sudisteou de rock tout court.

LYNYRD SKYNYRD – That Smell

POINT BLANK – Second Season

Ils nous avaient canardés depuis la pochette de leur 1er Lp où un double canon scié nous mirait au fond des yeux. Qu’en est-il depuis leurs chaises et hamac installés au jardin d’Eden ? Second Season ? Si Point Blank y calme le jeu, il lui reste suffisamment de poils métalliques au menton pour balafrer quiconque embrasse leur trip. Produit par Bill Ham, le « mécano » de ZZ Top, les guitares sont saignantes, allant même jusqu’à l’assassinat en fin de deuxième Face. Et lorsque le groupe lâche les watts dans ce registre, il enterre ses illustres confrères.

Éternels regrets, après ce tourbillon, les texans tournent menthe à l’eau, grenadine. Quid ?! Envies de sucer des caramels beurre-salé ? Ya no lo sé mais le voyant de la jauge affiche « 0 » : plus de carburant ! Un tumbleweed passe … Reste Second Season (et le premier Lp) pour réjouir les platines et parcourir pistes et canyons sur des mustangs indomptés.

POINT BLANK – Nasty Notions

38 SPECIAL – Eponyme

38 Special pratique une sorte de country musclée, un rock plus apaisé que celui de nos trois autres récipiendaires. Nonobstant, comme chez leurs cousins, certains titres de ce premier Lp éponyme alignent de splendides solos harmonisés à deux guitares. Autre particularité, les balades du « Revolver » restent des … balades, elles ne s’envolent pas vers de fougueux échanges de manches à l’image d’un « Free Bird » chez Lynyrd Skynyrd ou « Highway Song » chez Blackfoot – les southern brothers amérindiens. En lieu et place, des envolées de chœurs féminins « eyelinerisés » de lap steel enluminent les refrains. De fait, sur cet album, les chansons se rapprochent davantage de ce que les Eagles proposaient en début de carrière que des « bluettes » de Slayer.

Southern ? Sans conteste. Rock ? Aussi. Moins heavy que ses camarades de ranch ? On peut l’affirmer. Pour le moins, plus proche de Stillwater, à distance de Point Blank, Lynyrd Skynyrd restant « la » référence southern et rock en la manière.

38 SPECIAL – Tell Everybody

Sentez-vous la bonne odeur de barbecue ? Entendez-vous rissoler la carne grillée ? En 1977, il n’y avait pas que les punks qui cramaient les ondes. Dans le Sud U.S., on pratiquait également la combustion spontanée.

Thierry Dauge

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