SWEET – Glam Rock Blitz

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SWEET – Glam Rock Blitz

Sweet

Ne vous fiez pas au look adopté par les musiciens sur cette photo « pittoresque ». On la croirait extraite de revues telles Salut Les Copains ou Hit Magazine. Derrière les apparences se cache Sweet, un redoutable combo de glam heavy rock qui souffla, tel le « blitz », une brochette de top singles sur l’Angleterre des 70’s.

« Hell Raiser », Ballroom Blitz » ou « Turn It Down » corsètent encore bruyamment l’auditeur qui s’y risque, lames de rasoir, bombinettes explosives aux guitares acérées. A titre de comparaison, on peut citer d’autres artistes « pailletés » qui sévissait à l’époque : Slade ; l’humour en moins. Sous la gelée de framboise, il y a du poivre vietnamien, du piment d’Espelette, ni trop glycérine, ni trop arty show.

SWEET – Hell Raiser

Sweet se retrouve un temps sous la férule de Mike Chapman et Nicky Chinn, auteurs / compositeurs / producteurs talentueux qui « suivent » concomitamment la carrière de Suzi Quatro. Chapman fera par la suite le bonheur de Blondie puis de Lita Ford, ex Runaways. Les boys s’émancipent néanmoins après un dernier single offert par le tandem, « Turn It Down », morceau centré d’un break / solo carrément saignant.

Avant cela, l’Europe va se mettre à genoux sous les assauts savamment goupillés par leurs démiurges via le canonisé « Ballroom Blitz ». Une batterie rock’n’roll, un riff métallique et le chant d’un loup garou en prise direct avec la pleine Lune.

Ballroom Blitz

Entre 1970 et 1974, le glam rock truste le sommet des charts UK. Mais ne devrait-on pas plutôt écrire « les représentants » du glam rock ? En dehors du costume de lumière, musicalement, quel rapport existe-t-il entre T Rex, The Spiders From Mars, Mott The Hoople, et Sweet ? Que l’on compare nos londoniens avec Slade peut s’entendre, mais avec les autres ?

De toute façon, en 1974, la messe est dite. Bowie, séparé de Ronson, expose les parties intimes de son Chien de Diamant, Marc Bolan est remercié par ses fans : « Tank ! », Mott The Hoople survit tout juste au départ de Steve Hunter et les autres se perdent dans la traîne colorée d’une queue de comète, ou tournent hard rock en attendant le punk. Et Sweet ? Pifou dirait « Glop, pas glop ! », synonyme de « glam, pas glam » ? Plus heavy que ses contemporains, il surnage avant l’hallali.

SWEET – Turn It Down

En 1978, Sweet publie son chant du cygne, un dernier single plébiscité par le public : « Love Is Like Oxygen », seul os à ronger au sein du squelettique Level Headed. Brian Connolly, chanteur à la voix si caractéristique, quitte le groupe à la suite puis décède en 1981.

Love Is Like Oxygen

Finalement, que vaut-il mieux : briller au firmament l’espace d’un instant ou cheminer tièdement sur les partitions du temps ? Bien avant (et bien après) que le punk adopte « no futur » comme étendard, la versatilité du public a toujours ramenée les musiciens vers ce concept. Alors, autant s’en mettre « jusque-là » sous les sunlights. Ça n’est pas moi qui le dit, c’est Mr Gainsbourg : « Sous le soleil, exactement… ».

Thierry Dauge

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