CANADA – Mourir Les Sirènes

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CANADA – Mourir Les Sirènes

Canada

Canada, voilà un groupe qui infirme la règle selon laquelle l’union fait la force. Au moins trois de ses membres bénéficieront d’une reconnaissance artistique hors cette formule, une fois séparés des autres … ou presque. En effet, Canada « enterré », le trio : Jacques Veneruzo, Gildas Arzel et Eric Benzi, œuvrent dans l’ombre, ensembles, en binôme ou en solo, à la réussite des ténors ou cantatrices de la variété française (Hallyday, Pagny, Goldman, Dion, Fredericks …).

En groupe, ils parviennent néanmoins à produire ce magnifique one single wonder : « Mourir Les Sirènes » (1987). Ballade saupoudrée de nostalgie, la chanson en dit plus sur ses interprètes que de simples notes et mots. On pressent à l’œuvre des musiciens de « métier », des garçons susceptibles d’asséner des ruades heavy, de la country ou du folk, tout ce qui identifie une véritable formation rock.

CANADA – Mourir Les Sirènes

Le morceau débute sur des arabesques de guitare qui évoquent « Puple Rain » (1984). Les synthétiseurs à l’œuvre présentent un son très typé 80’s, idem pour celui des guitares, gavé de chorus, effets portés par une batterie à la réverbération datée. Par contre, lorsque surgit la cornemuse, le propos migre « traditionnel ». Dans les 70’s, AC/DC avait sorti cette « folkitude » dans « It’s A Long Way To The Top », à ne pas confondre avec l’utilisation du biniou, « bretonnade » sonnant le pas an-dro chez Les Ramoneurs de Menhirs (« Menez Daou » – 2010). Sur le final, un solo décapant assure une prise de parole AOR très californienne.

Plus largement, Canada déneigeait-il les mêmes horizons ?

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L’aspect consensuel des autres morceaux du long format, Sur Les Traces (1988), dans le sens sans saveur particulière, sans condiments, sans saillies originales, explique ce one hit wonder. S’il était attirant d’écouter « Mourir Les Sirènes », et ça l’est toujours, l’auditeur n’était en rien obligé de mourir lui-même en cheminant plus loin.

Thierry Dauge

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