HOLE – Celebrity Skin
Sur l’album Celebrity Skin (1998), Hole se compose de trois filles et un garçon. Le clip vidéo promotionnant le single éponyme fait la part belle à Courtney Love et Melissa Auf Der More, la blonde et la rousse fonctionnant sur le mode du duo Monroe / Russell dans le film de Howard Hawks : Les Hommes Préfèrent Les Blondes (1954). Citons encore Patty Schemel à la batterie et Eric Erlansom à l’autre six cordes, musiciens au palmarès moins médaillé.
Pour être totalement exhaustif, précisons que Billy Corgan des Smashing Pumpkins est le compositeur du single et que Michael Beinhorn est en le producteur étoilé ; notamment responsable du son d’album pour Soundgarden (Superunknow – 1994) ou Marilyn Manson (Mechanical Animals – 1998).
Telle que chromée, comment « Celebrity Skin », la chanson, peut-elle faire un « flop » ?! Pourtant, malgré ses formes avenantes …
HOLE – Celebrity Skin (studio)
Les charts sont une chose, la qualité des chansons une autre. « Celebrity Skin » possède une mélodie attrayante et un son plaqué or. Même si Curt Cobain est décédé il y a déjà quatre ans, et que le buzz alimente toujours les médias autour de son « suicide » et de sa veuve, à lui seul, l’intérêt musical du titre est indéniable.
Au niveau de la concurrence, si Placebo (Without You I’m Nothing) et R.E.M. (Up), des valeurs sûres, sont présents, les autres voyagent sur la ligne d’horizon, laissant la place à cette power pop / heavy rock un zeste glam, un tantinet alternative, carrément radio diffusable.
Et à l’épreuve de la scène ? Pas bien difficile à reproduire, les rails sont bien huilés …
HOLE – Celebrity Skin (live)
Peut-être êtes-vous passé à côté à l’époque, ou bien avez-vous négligé au titre que la mère Love capitalisait sur la tombe de son ex, plus souvent citée pour ses frasques que sa musique ? Avec moins de trois minutes au compteur, une nouvelle occasion vous est offerte d’en prendre la mesure. Parce que, bien loin d’un air de rien, reconnaissons à cette chanson la capacité de laisser une trace gourmande dès sa première écoute.
Thierry Dauge