ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA – Jeff Lyne : Mr Blue Sky

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ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA – Jeff Lyne : Mr Blue Sky

Electric Light Orchestra

Entre 1976 et 1979, Electric Light Orchestra sort trois longs formats certifiés « or pur – 24 carats ». L’album central, Out of the blue (1977), recèle en son sein un morceau qui va faire le bonheur des réalisateurs et des publicitaires : « Mr Blue Sky ». Sortir un tel titre en pleine année punk, il fallait oser … ou être sacrément déterminé.

ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA – Mr Blue Sky

Jeff Lyne, mentor fondateur du groupe anglais, n’imagine la musique que sous cet angle : grandiose, inspirée, lyrique, point trop élégiaque, teintée denthousiasme. Associant l’acoustique à l’électrique, les cordes aux percussions, les amplis aux chœurs classiques, il produit des « copieusités » dont l’écoute élève l’âme vers de sommets insoupçonnés, les territoires de Cupidon.

En cela, il expose sa principale influence : The Beatles. Pour en être convaincu, il suffit d’écouter « I want to tell you », chanson de Revolver (1966). Ce titre, signé George Harrison, préfigure en tous points les tics de composition reproduits d’album en album par un Jeff Lyne obsessionnel. Plus tard, il travaillera sur les enregistrements de son modèle puis s’associera à lui pour créer The Traveling Wilburys en compagnie de Bob Dylan, Roy Orbison et Tom Petty.

Rockaria

Dès 1976, avec « Rockaria », sur A new world record, l’option s’affirme. Chez ELO (pour les intimes), on enlumine les portées avec des croches, des rondes et des noires. Afin d’en rehausser l’attrait, on les dessine au porte-plumes : du compagnonnage musical, de la calligraphie !

Electric Light Orchestra

Dans Out of the blue, la Face qui renferme « Mr Blue Sky » est sous-intitulée « Concerto for a rainy day ». Jeff serait-il plus chef d’orchestre que rockeur ? Se prononcer sur une telle éventualité dépend de celle ou celui qui l’écoute. Soit l’auditeur est ouvert, et l’écoute tourne à la rêverie, soit il cultive l’esprit Tupperware et son hermétisme l’amène à ne serait-ce qu’évoquer cette … « soupe » !

ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA – Turn to stone

Pour que le nouveau récipiendaire musicalement vierge des arabesques pseudo électrico-symphoniques développées par le groupe puisse s’y retrouver, posons-lui une question : Quel lien existe-t-il entre Olivia « Grease » Newton John et Electric Light Orchestra ? Réponse : Xanadu (1980), film dont notre auteur / compositeur / producteur / chanteur et poly instrumentiste a composé une partie de la bande son. Sur cette dernière, il laisse s’exprimer la sensibilité qui l’anime, ses blessures et ses forces, sans doute inspirées de la blonde australienne.

Xanadu

« ELO ? Groupe pour midinettes en fleur et vieilles filles ménopausées ». Qu’il serait réducteur de limiter la production pléthorique du combo à cette inimitié ! S’il fallait coller un sticker sur tous ses disques, loin du « Parental Advisory Lyrics », entre rock et pop, à n’en pas douter, une grande majorité choisirait : « Pop » ! Tels Status Quo, Queen ou AC/DC, on ne peut écouter Electric Light Orchestra sans l’identifier. Quel que soit le genre à l’œuvre, sa « patte » l’estampille cent pour cent lui-même !

ELECTRIC LIGHT ORCGESTRA – The diary of Horace Wimp

En 1979, sur Radio One, « The diary of Horace Wimp » côtoie « Is she realy going out with him » de Joe Jackson, « My sharona » de The Knack et autres pépites du genre. La grande différence, c’est que ELO y place concomitamment « Shine a little love », « Last train to London » et « Don’t bring me down » ! Quatre titres issus de Discovery, la dernière livraison en date, projettent leurs brillances sur une concurrence liquéfiée. Ce qu’on nomme la classe, ce qu’on nomme le succès !

Kitschissime à souhait, Jeff Lyne et ses hommes créent des mélodies évoquant tout autant les inénarrables aventures d’Indiana Jones au pays des kiwis que celles plus obscures d’un Hobbit parcourant le Mordor : une musique « imagée ».

Générant des sons modernes et anciens, la pluralité musicale figure leur quotidien.

Shine a little love

« Hey, mec, écoute ça ?! S’tu veux, j’t’el prête ». Non seulement « je le veux », mais je ne suis pas prêt de te le rendre …

Thierry Dauge

NB : Au-delà du siècle dernier, Jeff Lyne livre toujours régulièrement d’excellents Lps sous le nom de Electric Light Orchestra. 

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