Quand Joe Strummer du groupe de The Clash courait le marathon de Paris
En avril 1982, trois semaines avant la sortie de Combat Rock le cinquième album de The Clash, Joe Strummer alors au sommet de la renommée de son groupe disparaît brusquement de la circulation. Strummer en pleine période de promo décide de s’exiler en France sans avertir ni le groupe, ni son manager…
The Clash – Rock The Casbah
Derrière cette version officielle, se cache en coulisse un coup de poker. Certes l’union du groupe est mise à mal, et Strummer n’est pas contre l’idée d’un petit voyage salutaire afin de s’aérer l’esprit en compagnie de sa girlfriend. Mais la réalité est toute autre. C’est en fait son manager Bernie Rhodes qui lui suggère d’opérer cette escapade secrète.
Les billets de la tournée en Angleterre ne se vendant pas très bien, il a ainsi l’idée de cette disparition opportune. Strummer introuvable à quelques semaines de la sortie de l’album Combat Rock, une opportunité pour faire parler du groupe… Ce qu’on appelle aujourd’hui « Faire le Buzz ».
A Paris malgré la barbe, un fan l’a reconnu…
Pendant son séjour en France, Strummer a vécu avec sa petite amie Gaby Salter et l’histoire raconte que le couple a couru le Marathon de Paris. Gaby n’aurait pas terminé la course contrairement à Joe. Aucun d’entre eux n’ont officiellement été enregistrés, ce qui expliquerait l’absence d’un dossard sur la photo. Quand à la barbe… incognito Mr Strummer.
Strummer : Punk sportif ??
Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que Joe Strummer courait un marathon. On a pu le voir en 1981 au marathon de Londres et également en 1983 toujours à Londres où il aurait déclaré avoir couru en 4 heures et 13 minutes, un excellent temps pour un parcours de 26.2 miles.
Joe Strummer, une âme de sportif, comme l’atteste ce témoignage. Une interview accordée en 1999 au magazine américain Steppin’ Out, dans laquelle il explique son régime préparatoire. Pour les sportifs en herbes, un coaching s’impose :
«Il faut boire 10 pintes de bière la veille au soir, et surtout ne pas courir quatre semaines avant le marathon. » Avant d’ajouter : « N’oubliez pas de dire qu’il ne faut pas reproduire ce que j’ai fait. Ça a marché pour moi et Hunter S. Thompson, mais pas certain que ça convienne à tout le monde. Mais c’est ce que j’ai fait.»
Auguste Marshal