Tom Petty and The Heartbreakers et The Undertones : Pop and Rock around 1981
Mai 1981
Forcément, le mois de mai 1981 marque un événement majeur avec l’accession au « Trône » d’un Président de la République Française socialiste : François Mitterrand. Ça, c’est pour la politique, et bien que quelques musiciens en fassent, ce n’est pas le sujet de cette chronique.
En comptant le live « pirate » officiel : Official live ‘leg (1977), Hard promises est le cinquième album de Tom Petty And The Heartbreakers. Concomitamment, The Undertones sort Positive touch. USA vs Ulster, un point partout !
Tom PETTY And The HEARTBREAKERS – A thing about you
The UNDERTONES – The positive touch
Du point de vue contenu, Tom Petty, sans pour autant être au régime, garde la ligne. Hard promises propose un americana springsteenien, des chansons qui cheminent autour d’un refrain « scintillant », le genre de chose qui se retient puis se sifflote à la récrée. Par contre, chez The Undertones que s’est-il passé ?! Entre le premier album éponyme, quasi punk, et Positive touch, où sont passées les guitares ? Tout juste peut-on qualifier de « rock » la musique qui parcours le sillon, une mixture plutôt pop aux accents estampillés 60’s.
Tom PETTY And The HEARTBREAKERS – The waiting
The UNDERTONES – Crisis of mine
En ce joli mois de mai, outre offrir du muguet, d’autres disques sont disponibles dans les bacs qui feraient de parfaites offrandes : AC/DC – For those about to rock, Joan Jett and The Blackhearts – I love rock’n’roll, Foreigner 4. Si ces trois derniers bleuissent les oreilles, nos deux lauréats les rougissent, tout étant une question de production.
Avec Hard promises, Tom Petty And The Heartbreakers évoque une power pop ou un soft rock à la Big Star (#1 Record – 1972), au Dwight Twilley Band (Twilley don’t mind – 1977). En fait, entre leur premier Lp éponyme (1976), et son célèbre « American girl », et celui-ci, pas un grain de poussière n’est venu enrayer la mécanique, la science es composition de Tom et ses garçons.
Au cours d’une même carrière, moult formations musicales ont démontré qu’on pouvait maintenir un volume conséquent de fans tout en épousant des styles musicaux différents. Voilà pourquoi, malgré ce grand-écart, The Undertones maintient son public en éveil avec Positive touch. La pop, à présent sienne, est construite intelligemment, avec ce qu’il faut de subtilité et de nerf pour prouver que la Bête vit toujours et de belle manière.
The UNDERTONES – Hannah Doot
Tom PETTY And The HEARTBREAKERS – Criminal kind
Pendant que Les aventuriers de l’Arche perdue envahissent les écrans et, qu’en France, Mr Badinter fait abolir la peine de mort, Bob Marley et Georges Brassens rendent la clé de leurs existences au Créateur : « Snif … ».
Ceux qui ne sont pas encore prêts de le faire, ce sont nos deux récipiendaires.
Thierry Dauge