The VANDALS, LIVING END, OFFSPRING et NOFX

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Du PUNK ROCK

En 1976, Ramones ouvre le bal du punk aux USA, même si certains situent la mèche en 1975 avec « Go girl crazy ! » de The Dictators. Peut-on oser qu’en 1973, New York Dolls frôle l’AOC sur son premier Lp éponyme ?

In UK, il faut attendre 1977 et « Damned Damned Damned » de The Damned pour entamer le pogo. Quelques mois plus tard, The Clash surenchérit avant que « Never mind the bollocks, here’s The Sex Pistols » grave les tables de la Loi. Au même moment, The Saints ravage l’Australie en compagnie de Radio Birdman : « (I’m) Stranded » pour le premier, « Radios appear » pour l’autre. « Mais tout cela se passait au siècle dernier ! Au 21ème, quoi de neuf ? ». Le Punk Rock amis(ies) !

GREEN DAY – Basket case

Bien sûr Green Day ! Mais pas que … Pardon ? Oui, je sais, « Basket case » date des 90’s, de même que deux des albums dont je m’apprête à gratiner le contenu. Simplement, ces enregistrements sont représentatifs du « Punk Rock 2000 », genre musical qu’il me plait d’aborder dans ce « papier ». Et il y en a d’autres ! Des frisbees lancés par Sum 41, Blink 182, Lit, Good Charlotte … ces combos en Vans/bermudas, des skaters, des bodyboarders : et que tournent les roulettes, et que roulent les vagues sur le sable des plages et les muscles sous les tatouages !

Alors, on se la fait cette rampe ? Go, go, go !!!

The VANDALS – Punk « rigolo » Rock

Punk Rock

« Look what I almost stepped in … » fait partie de ces albums à avoir inauguré l’an 2000. Il évoque Beatles et Kinks passés au barbecue. Assaisonnées tabasco, les bombinettes qu’il contient se suçotent et s’apprécient, tantôt sucrées, tantôt salées, voire saupoudrées d’anis étoilé.

Seulement voilà : comment fait-on pour l’écouter si l’on n’en connait pas l’existence ? Lorsqu’un groupe ne bénéficie d’aucune couverture radiophonique, ne reste que trois solutions : le bouche à oreilles, les magazines spécialisés ou une prestation en « guest » d’artistes plus connus. Dans ce dernier cas, on entre dans leur musique par la porte du live.

The VANDALS – It’s a fact (live)

Sur scène, les membres de The Vandals font les pitres, surtout leur guitariste, un trublion à casquette. Niveau musique, l’alternance de punk-pop et « d’arraches-moyeux » caramélise ou fracasse l’assistance. Tirées d’albums propices au vagabondage / bondage / voyage, des suites de chansons sans prise de tête favorisent le gobage de framboises en hachant des oignons.

Les thèmes abordés dans les textes klaxonnent : « Adolescence ! ». La voix qui les illustre navigue à la limite de la fausseté pendant qu’une pinte de riffs salaces excite les libidos. Le vilain garnement qui les tronçonne refuse de vieillir ? Qu’à cela ne tienne, nous aussi ! Par contre, sur scène, il se laisse parfois déborder par la déconne, allant jusqu’à en oublier de jouer.
The Vandals ? Une roulette russe : un jour tout bon, le lendemain grognon … mais toujours avec humour.

The VANDALS – Fourteen

The LIVING END – Punk « fifties » Rock

Punk Rock

« State of emergency » (2006), l’album que l’on acquiert par hazard. « Quid de la pochette dans la motivation qui pousse une personne à acquérir un disque ? ». Avec cet album, c’est exactement de cela dont il s’agit : d’un état émotionnel généré par un visuel.

Chez votre fournisseur de vinyles, The Living End est rangé au « rayon » punk. A chaque fois que vous effeuillez les cires sises dans le bac correspondant, votre regard croise le sien. Et ce disque vous intrigue. Un look costumé pour un trio d’avantage Stray cats / The Jam que UK Subs / Sham 69. Il émane un « je ne sais quoi » de ces garçons-là. Vérification faite, le combo est originaire de Melbourne, l’autre patrie d’AC/DC ! « Tentation, lorsque tu tournes ‘collectionite’ … ». Trois mois plus tard, il est dans votre cabas. Et ? « Bingo ! », « Le Tigre se parfume à la dynamite ! ».

The LIVING END – Till’ the end

Si les Cats jouaient du punk, ils deviendraient The Living End, les manches de tee-shirts coupées aux épaules et la Gretsch en héritage. La musique ne consiste pas en trois accords bourrinés sur une minute trente pendant qu’un type gonflé au protoxyde d’azote glaviote dans le micro. Les compositions embaument la méticulosité. Factuel, le talent des musiciens parvient à faire passer ces échafaudages délicats pour des taches de gomina sur leurs partitions. Rock fifties et punk à la fois !

Live, les costumes noirs dégorgent de sueurs et les amplis de saturation. Collées sur les chevilles, c’est la fête des chaussettes en nylon ! On le savait déjà mais ça se confirme : en Australie, il n’y a pas que le trou dans la couche d’ozone qui brûle, la musique aussi.

The LIVING END – Prisoner of society (live)

The OFFSPRING – Punk « radio » Rock

Punk Rock

Propos musical orienté 2000/2010, « Smash » datant de 1994, voici venir un sujet susceptible de transformer une discussion en sodomie de diptères. Par chance, The Offspring boute toutes les controverses. En effet, la façon dont le groupe conçoit sa musique et le son qu’il lui accorde caractérisent parfaitement le genre à l’œuvre dans cette chronique : le Punk Rock.

Avec The Offspring, la rencontre est facile, il suffit d’allumer la radio. « Come out and play » et « Self esteem » rayent les ondes périodiquement. A cette occasion, le groupe est instantanément identifiable par son chanteur, pourfendeur de justesse déchirant les médiums. Lourdement saturée, les guitares polarisent l’attention. Cette double signature rend « Smash » apprivoisable dès la première écoute, sans mode d’emploi ; redoutable traité de punk rock mélodico-disséquant.

The OFFSPRING – Self esteem

Médaillé par cet album, The Offspring démocratise le punk rock : onze millions d’exemplaires de « Smash » circulent dans le Monde (!). Il s’agit de la plus belle réussite du Label indépendant Epitaph, création de Brett Gurewitz, lui-même guitariste au sein du punk ‘n’ rockant Bad Religion.

Live, l’intérêt varie aux grès des humeurs. A Rock en Seine (2009), le groupe assure une prestation qui psychiatrise le chaland, trop content d’assister à pareille folie. Au Zénith (2011), seul le volume sonore s’oppose aux bâillements. Reste des hymnes entonnés à gorges déployées par les inconditionnels. Difficile d’y résister.

The OFFSPRING – The kids aren’t all right (live)

https://www.youtube.com/watch?v=i3PfU1t6ZJg

NOFX – Punk « trumpet’n’ska » Rock

Punk Rock

Des quatre formations, NOFX apparaît comme la plus radicale. Le son des rapières est sans appel, un modèle du genre, la voix « inarticule » des émois adolescents, la batterie allume tous les radars, la basse brode des mappemondes au point de croix. Nonobstant, au beau milieu d’un énième Tchernobyl, un riff de trompette s’encuivre au cœur du « bruit ». La plupart du temps, il introduit un ska. L’effet produit est jubilatoire, revigorant ! Mais point trop n’en faut ! L’option musicale la plus courue, 2 minutes au garrot, déchire les boyaux !

NOFX – Dying degree

Voilà des musiciens qui, sans se prendre au sérieux, affolent sérieusement leur public. Live, NOFX tranche les pastèques, décoquille les roudoudous, colimaçonne et tourbillonne un punk rock endiablé. Décontractés, les musiciens invitent au stage diving, headbanging et pogo. Tel Status Quo, le groupe provoque battement de semelles, shake neck et sourires décérébrés : du plaisir, uniquement du plaisir ! Les chansons démarrent Ramones : pied au plancher, collent au cérumen puis s’arrêtent « glissando », sans ABS, en dérapage incontrôlé.

Envie d’une teuf entre potes, d’une saillie d’ouïes ou, moins énervée, d’une alternative aux réunions Tupperware ? Un concert de NOFX idéalise vos soirées !

NOFX – Lori Meyers (live)

Au final : Punk Rock 2000 ?

Bienvenu à notre jeu : « Qui qui fait quoi ?! ». Ce soir, le punk rock made in 2000. « C’en est t’y ? C’en est t’y pas ? ». A vos télécommandes !

Question : « Parmi ces quatre propositions, laquelle caractérise le mieux le punk rock 2000 ? ».

a- The Vandals                             b- The Living End
c- The Offspring                           d- NOFX

Vous hésitez ? Chez nous, pas de « jokaire », rendez-vous chez le disquaire …

Thierry Dauge

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