SUPERTRAMP – Breakfast in America

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BREAKFAST IN AMERICA : Un album à « singles »

Supertramp

1979 : plus de quarante ans se sont écoulées et « Breakfast in America » truste toujours les radios, tous types d’ondes confondues. Supertramp superstar !

En 1979, quatre des dix chansons que compte l’album font l’objet de singles : « The logical song », « Goodbye stranger », « Breakfast in America » et « Take the long way home ». Toutes les quatre atteignent le sommet des charts. Chose étonnante, trois autres titres se voient passer en radio : « Gone Hollywood », « Casual conversations » et « Child of vision ». Sept titres d’un même enregistrement radiodiffusés, carton quasi plein. Qui dit mieux ?!

SUPERTRAMP – Goodbye stranger

Aux commandes de la fusée se trouvent Roger Davies et Roger Hodgson, deux talentueux mélodistes. L’un œuvre plutôt à la guitare, l’autre aux claviers, l’assemblage idéal, le « blended » parfait. Ils alternent le chant comme les porteurs de la flamme olympique se passent le relais, l’esprit de compétition en sus : qui chantera une chanson de plus ? Sous ce régime parfois tendu, ils maintiennent leur duo au sein du groupe jusqu’en 1984.

Les inévitables et pressentis problèmes d’ego devenant plus important que la musique en elle-même, c’est la rupture. Laissant Davies seul maître à bord, Hogson fait ses valises à destination d’une carrière en solo. Fin du succès tonitruant de Supertramp.

Question : Comment le groupe en est-il arrivé à écrire une œuvre universelle comme « Breakfast in America » ? Quelques années plus tôt …

SUPERTRAMP : les prémices

Asylum

« Crime of the century » sort en 1974 et il s’agit déjà d’une pièce de choix. Quelques degrés moins incandescents que « Breakfast in America», il siège un cran au-dessus des deux Lps qui lui font suites. Supertramp n’étant jamais aussi fort que lorsqu’il raconte une histoire, « Hide in your shell » suivi d’« Asylum » ravissent l’auditeur en fin de Face A.

Et puis il y a le cas « Dreamer ». La plupart des amateurs non éclairés du groupe pensent que cette chanson provient de « Breakfast in America » tant sa structure lui est identifiable. Flamboyance ! Quarante-cinq ans plus tard, le futur la sert sur un plateau doré. En 2019, cette chanson parcoure la bande FM encore plus souvent que ses consœurs.

SUPERTRAMP – Dreamer

Si nous savons maintenant où trouver les prémisses de sa grandeur, qu’est-ce qui, dans l’art de marier les sons, fait l’attractivité musicale de Breakfast in America?

L’orchestration ! Comme pour tout assemblage plus grand que chacun de ses éléments, les membres de Supertramp ont joué à : « Insères-moi cette note entre ces deux-là », aux chirurgiens es partition. Pour chaque morceau, le choix et le mixage des instruments relèvent de la marqueterie. On découpe une petite pièce de bois rare puis on l’associe à une autre, de teinte différente, la somme des deux s’incrustant au dixième de millimètres dans un parallélépipède rectangle en bois précieux : une chanson.

The logical song

Restait l’épreuve de la scène pour confirmer. Qu’en fut-il de ce disque une fois la porte du studio refermée ? Passa-t-il dignement les feux de la rampe ?

SUPERTRAMP live 1979

Supertramp

Le 29 novembre 1979, Supertramp se présente au Pavillon de Paris. Le concert est enregistré et sort, en 1980, sous la forme d’un double Lps simplement titré : «Paris».

Alors ? L’interprétation ? … Copiée/collée ! Idem ! Les chansons sonnent comme au sortir du studio. Contrairement à certains groupes ou artistes qui modifient systématiquement leurs propositions, modifiant les contenus de date en date, Supertramp ne met pas une note « à côté ». Tout juste les guitares haussent-elles le ton lors de certains passages. Grave ? Pour celles et ceux qui n’attendaient que cela, des chansons dans leur jus : servis ! Pour les autres, les ferus d’originalité : raté.

SUPERTRAMP – Ain’t nobody but me (Live in Paris 1979)

Y-a-t-il un intérêt à se déplacer, se rendre en salle écouter « vivante » une musique qui clone sa frangine sillonnée ? Encore une histoire de point de vue. Parfois oui, parfois non. Même les musiciens classiques laissent leurs « pattes » sur les œuvres des Grands Maîtres qu’ils interprètent, qu’ils « jouent ». « Jouer ». Voilà peut-être la clé d’un live réussi : se distraire, s’amuser, groupe et public de concert. S’il s’agit de cela, le film enregistré au Pavillon de Paris en 1979 est sans équivoque.

Les musiciens de Supertramp, ce soir-là, étaient tout sourire. Vue/entendue la réaction de l’assistance, ce devait être contagieux.

Take the long way home (Live in Paris 1979)

Thierry Dauge

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