DEEP PURPLE Story (3) – Purpendicular

0
3232
POP CULTURE RADIO La Culture POP a enfin trouvé sa RADIO !
Genres : radio
La culture se partage !

DEEP PURPLE – Mark V – VI & VII

Deep Purple

Le retour de Mark II

Lorsque, en 1984, les magazines spécialisés annoncent le retour de Deep Purple, on tutoie l’incroyable. Lorsque ce retour est accompagné de la sortie imminente d’un nouvel Lp, on défaille. Ainsi, la tenace inimitié qui séparait Ritchie Blackmore de Ian Gillan pouvait être vaincue. Bien qu’un studio, les enregistrements puissent se vivre « à part », chacun gravant ses pistes de son côté, « Perfect stranger » est la preuve que, décidément, en musique, rien n’est jamais définitivement « cuit ». Et puis on écoute. Tout droit sortie du placard, la version Mark II du groupe : Ian Paice – Ritchie Blackmore – Jon Lord – Ian Gillan – Roger Glover, n’a pas pris une ride.

DEEP PURPLE – Knocking at your backdoor

Trois ans plus tard, et un album quasiment pop dans les bacs à soldes des disquaires : « The house of blue light » (1987), Ian Gillan, au bout des nerfs de Blackmore, tire une nouvelle fois sa révérence.

Mark V

Le ténébreux guitariste, faisant preuve en cela d’une emprise totale sur ce qu’il considère comme son propre groupe, fait alors appel à Joe Lynn Turner, chanteur qu’il avait déjà « embauché » avec Rainbow. Cette mouture Mark V ne sortira qu’un album : « Slaves and masters » (1990), disque de peu d’intérêt présentant une « cuisine » aux fragrances sans saveur.

Le re retour de Mark II

Pour célébrer les vingt-cinq ans de carrière de Deep Purple, la maison de disque du groupe fait les yeux doux à Ian Gillan. Miracle ! Il réintègre la maison ! Un ultime témoignage de Mark II nous est donné avec « The battle rages on » (1993). Son titre et son contenu survolté nous renseigne avec précision sur l’ambiance qui règne au cœur du combo : la haine !

The battle rages on

Mark VI

Ce coup-ci, c’est Blackmore qui fait ses bagages, direction l’ultime album studio de Rainbow (1995). Après cela, il forme Blackmore’s Night, formation « élastique » où chante sa compagne et dont la musique présente des penchants à caractère médiévaux (premier Lp sorti en 1997).

L’hyper technicien Steve Morse fait alors son entrée en Purplely. Sort-t-il d’une école du genre « Guitar Tech », établissement d’obédience « Satrianienne », en rapport à Joe Satriani, émérite professeur es six-cordes ? Bien sûr, Mr Morse est capable de courir toutes les cavalcades du lunatique Blackmore, et bien plus encore mais … Deep Purple n’aurait-il pas mieux fait d’embaucher un tricoteur autodidacte, un guitariste old school ?

Intégré au groupe en 1993, le premier enregistrement où il officie sort en 1996. Il s’agit du remarqué « Purpendicular », disque qui vaut vraiment qu’on s’y intéresse.

DEEP PURPLE – Ted the mechanic

Avec ce nouveau bretteur, les vieux grognards se font une nouvelle jeunesse. Chacun rivalise avec les autres pour démontrer la sève ardente qui parcourt encore et toujours son engouement. Les musiciens puisent dans ce qu’ils ont de meilleur au service du groupe et des nouvelles chansons. Ian Gillan, ex tutoyeur des tonalités hautes et musclées, parvient même à faire vrombir royalement ses cordes vocales. Certes, les passages épiques d’un « Child in time » sont loin. Mais peu importe, la volonté bien présente fait Foi.

Almost human

Mark VII

« Tant va la cruche à l’eau … », tant va le musicien s’exposer au live qu’à la fin il s’overdrive. Jon Lord, le formidable claviériste du quintette d’origine, Maître de l’orgue Hammond, quitte le navire en 2003. Le choix de son remplaçant se pose sur Don Airey, manieur de touches ayant fait partie d’une des nombreuses moutures de Rainbow (entre 1979 et 1981). Patrouilleur du heavy rock sous les mêmes cieux et à des époques sensiblement similaires que ses nouveaux camarades de jeu, Airey se glisse parfaitement dans le moule de son prédécesseur. Son premier enregistrement pour l’illustre formation est : « Bananas » (2003), le drôlement titré, le drôlement balancé.

DEEP PURPLE – Bananas

L’avenir

En 2019, Mark VII officie toujours, tant sur scène qu’en studio (?). Ian Paice – Steve Morse – Don Airey – Roger Glover – Ian Gillan, inusables guerriers de la chose rock ? La réponse leur appartient. Par contre, l’un d’eux mérite une mise en exergue.

Tout au long de ces années, il n’y a qu’un seul membre permanent qui ait participé à l’ensemble des « Mark » de Deep Purple : Ian Paice. Batteur capable d’accompagner tous styles de musiques, du Jazz au classique, du hard rock au « musette », il brille par son apparente facilité. Ce que l’on qualifie : avoir du talent.

Hell to pay

Après avoir annoncé une tournée d’adieu, il paraîtrait que le groupe prévoit d’enregistrer un nouvel Lp. Les vieilles gloires ne s’éteignent jamais tout à fait

En concert

Le chroniqueur, trop jeune et désargenté, n’a pas pu assister à un concert de Deep Purple au sommet de sa renommée, entre 1970 et 1975. Par contre, entre 1991 et 2006, le temps et l’autonomie financière venant, quelques une des prestations live du soit disant « dinosaure » sont passées musicaliser ses tympans.

Deep Purple

Qu’en penser ? Qu’en écrire ? Que Ritchie Blackmore, tout virtuose qu’il soit, passe son temps à « emmerbêter » ses camarades ? Il maquille l’intro des chansons en les étirant sur trois notes « tue le temps » jusqu’à ce que, selon son bon vouloir, il se décide à commencer enfin. Ridicule. Malaise assuré chez ses comparses. Si c’est le but … on en a vu de moins puéril.

Les « nouveaux » morceaux, ceux produits à partir de l’arrivée de Steve Morse, passent-il l’épreuve de la scène ? Oui. Sans prestige, certes, mais quand même.

Alors ? Qu’attendre de Deep Purple dans les 2000’s ? Mais qu’il joue ses « classiques » pardi ! Et même si Gillan ne parvient plus à attraper les notes célestes qui firent sa renommée, entendre ces canons sépia réjouit le fan au-delà de ses espérances ; à chaque fois. Une véritable machine à remonter le temps se met en branle : les cheveux repoussent, les cuirs rajeunissent, les sourires fleurissent.

DEEP PURPLE – Highway star (live 2006)

Lors d’une tournée « revival » qui réunissait ses membres d’origine, Status Quo faisait le même effet : « Les amours de jeunesses ne savent pas mourir … ». Pour Deep Purple, au-delà du grognement des éternels insatisfaits, quoiqu’il en soit, ce sera toujours … presque … comme on en rêvait.

Thierry Dauge

Deep Purple Story : les précédents épisodes

Story part I

Story part II

Did you enjoy this article?
Inscrivez-vous afin de recevoir par email nos nouveaux articles ainsi qu'un contenu Premium.

Laisser un commentaire